Washington, 11 mai 2015 : recevant à la Maison-Blanche une délégation de jeunes entrepreneurs, Barack Obama s’exclame : « On veut valoriser les pionniers comme Ziad Sankari (qui) améliore la façon de gérer les problèmes cardiaques, ce qui aura des incidences énormes (…) au Liban et potentiellement à travers le monde. » Une bonne surprise pour ce Libanais de 29 ans qui n’en perd pas pour autant son sens des affaires : « Beaucoup d’investisseurs ont montré leur intérêt pour Cardiodiagnostics. Merci “Mister President” ! »
Ce qui lui a valu un tel honneur ? LifeSense, un petit appareil, placé dans la poche, dont les capteurs, disposés sur le corps du patient, envoient en temps réel ses données cardiaques à des centres de surveillance ou des médecins. « Ce dispositif a déjà permis de sauver la vie de trois malades aux États-Unis ! » clame-t-il fièrement. Une idée qui voit le jour en 2003, lorsque son père décède d’une crise cardiaque. « J’ai commencé à m’intéresser au fonctionnement du cœur et, en particulier, à son activité électrique », se souvient Ziad Sankari. Diplôme de la LAU en poche, il décide en 2008 de poursuivre ses études aux États-Unis avec l’idée de créer une entreprise de technologies médicales. Quatre ans plus tard, il fonde Cardiodiagnostics à San Francisco. « Je voulais d’abord le faire aux États-Unis pour des raisons de propriété intellectuelle, mais je souhaitais aussi contribuer à l’essor technologique du Liban. » Il crée donc un autre siège à Dbayé, où ses dix salariés planchent sur le design et la partie logicielle, tandis que le matériel informatique est conçu à San Francisco par une trentaine de contractuels et quatre fabricants. Les 810 000 dollars de capital initial proviennent de bourses – totalisant 270 000 dollars – et d’une levée de 540 000 dollars auprès du Berytech Fund (pour une valorisation non communiquée). Fort de deux années d’activités et de sa nouvelle renommée, Ziad Sankari a entamé une deuxième levée de trois millions de dollars auprès d’investisseurs libanais et étrangers.
Quant au nombre d’appareils vendus, Ziad Sankari parle de « milliers » d’exemplaires, sans être plus précis. Si le prix de vente n’est pas communiqué, il estime le coût final pour le patient dans une fourchette de 500 à 800 dollars. Ayant jusqu’à présent opté pour un modèle économique destiné aux professionnels du secteur (B to B), il vend l’essentiel (90 %) de ses LifeSense à dix centres américains de surveillance médicale. « Au Liban et dans la région, ce marché est inexistant. J’ai donc décidé de passer par l’intermédiaire de distributeurs qui revendent les appareils aux hôpitaux. » Déjà présent en Arabie saoudite et au Koweït, il espère que cette part régionale atteindra progressivement les 40 % et a entamé des négociations avec des distributeurs qatariens, turcs et émiriens.
En parallèle, Ziad Sankari souhaite aussi s’adresser directement au patient : « Nous pensons commencer aux États-Unis, où la demande pour des technologies de soins de la santé est plus grande. » À long terme, il ambitionne enfin d’élargir son activité au marché de la prévention médicale. Les appareils surveilleraient ainsi l’activité cardiaque quotidienne d’une personne non malade pendant 30 jours pour l’inciter, en cas d’anomalies, à faire davantage de sport ou à manger plus sainement.
Ce qui lui a valu un tel honneur ? LifeSense, un petit appareil, placé dans la poche, dont les capteurs, disposés sur le corps du patient, envoient en temps réel ses données cardiaques à des centres de surveillance ou des médecins. « Ce dispositif a déjà permis de sauver la vie de trois malades aux États-Unis ! » clame-t-il fièrement. Une idée qui voit le jour en 2003, lorsque son père décède d’une crise cardiaque. « J’ai commencé à m’intéresser au fonctionnement du cœur et, en particulier, à son activité électrique », se souvient Ziad Sankari. Diplôme de la LAU en poche, il décide en 2008 de poursuivre ses études aux États-Unis avec l’idée de créer une entreprise de technologies médicales. Quatre ans plus tard, il fonde Cardiodiagnostics à San Francisco. « Je voulais d’abord le faire aux États-Unis pour des raisons de propriété intellectuelle, mais je souhaitais aussi contribuer à l’essor technologique du Liban. » Il crée donc un autre siège à Dbayé, où ses dix salariés planchent sur le design et la partie logicielle, tandis que le matériel informatique est conçu à San Francisco par une trentaine de contractuels et quatre fabricants. Les 810 000 dollars de capital initial proviennent de bourses – totalisant 270 000 dollars – et d’une levée de 540 000 dollars auprès du Berytech Fund (pour une valorisation non communiquée). Fort de deux années d’activités et de sa nouvelle renommée, Ziad Sankari a entamé une deuxième levée de trois millions de dollars auprès d’investisseurs libanais et étrangers.
Quant au nombre d’appareils vendus, Ziad Sankari parle de « milliers » d’exemplaires, sans être plus précis. Si le prix de vente n’est pas communiqué, il estime le coût final pour le patient dans une fourchette de 500 à 800 dollars. Ayant jusqu’à présent opté pour un modèle économique destiné aux professionnels du secteur (B to B), il vend l’essentiel (90 %) de ses LifeSense à dix centres américains de surveillance médicale. « Au Liban et dans la région, ce marché est inexistant. J’ai donc décidé de passer par l’intermédiaire de distributeurs qui revendent les appareils aux hôpitaux. » Déjà présent en Arabie saoudite et au Koweït, il espère que cette part régionale atteindra progressivement les 40 % et a entamé des négociations avec des distributeurs qatariens, turcs et émiriens.
En parallèle, Ziad Sankari souhaite aussi s’adresser directement au patient : « Nous pensons commencer aux États-Unis, où la demande pour des technologies de soins de la santé est plus grande. » À long terme, il ambitionne enfin d’élargir son activité au marché de la prévention médicale. Les appareils surveilleraient ainsi l’activité cardiaque quotidienne d’une personne non malade pendant 30 jours pour l’inciter, en cas d’anomalies, à faire davantage de sport ou à manger plus sainement.