Petit, il passait son temps à démonter et transformer des appareils électroniques. À 24 ans il en a fait son métier. Jad Berro est le cofondateur d’Innovo, une start-up qui conçoit et fabrique des produits électroniques sur mesure : des robots, des drones, des bracelets connectés, des gadgets, des distributeurs automatiques, des solutions domotiques... « Une entreprise ou un particulier vient nous voir avec une idée. Nous l’aidons à développer un concept et à chiffrer son coût. Si le prix lui convient nous construisons un prototype qu’on pourra ensuite décliner en plusieurs exemplaires », explique-t-il. Parmi les prototypes qui jonchent son bureau, certains datent de bien avant Innovo, car cela fait plusieurs années que Jad Berro conçoit des produits. « J’ai quitté l’université après seulement deux ans d’études de génie informatique, je trouvais les cours trop théoriques. Avec quelques amis, nous avons imaginé des gadgets, mais avec le temps ils se sont détournés du projet et je suis resté le seul à y croire. » Jusqu’à il y a un peu plus d’un an. En 2014, Jad Berro trouve enfin un partenaire pour créer son entreprise : le groupe DNY, dirigé par Tarek Dajani, qui comprend plusieurs sociétés spécialisées dans les technologies de l’information et de la communication, notamment l’agence Web Cleartag. L’implication du groupe se traduit par des investissements, associés à une part de 80 % dans le capital de la société. Le nombre d’employés passe d’un à six. « Nous avons investi près de 250 000 dollars pour l’achat de machines qui nous permettent de produire au Liban au lieu de produire en Chine, ce qui génère un gain de temps considérable. » Dans le laboratoire d’Innovo on trouve désormais des imprimantes 3D et des machines-outils à commande numérique, notamment pour graver des circuits imprimés à partir de composants importés. « À ma connaissance, nous sommes les seuls au Liban à pouvoir réaliser un circuit électronique complexe sur place, se félicite Jad Berro. Pour le reste, lorsque nous ne pouvons pas tout produire dans notre laboratoire, nous avons recours à des artisans ou des industriels locaux que nous supervisons. »
Au-delà de l’apport financier, Innovo a bénéficié de la base de clientèle du groupe DNY. La société a ainsi conçu un distributeur de cartes de débit personnalisées pour la Bank Audi, cliente de Cleartag. Parmi ses autres clients, elle compte l’opérateur de téléphonie mobile émirien, DU, pour qui elle développe un distributeur automatique de cartes SIM, l’opérateur libanais Touch, Kidzmondo, ou encore le Beirut Digital District qui abrite les locaux de la société. Sans compter les particuliers. Innovo planche actuellement pour le compte de l’un d’entre eux sur un prototype de testeur électronique de la qualité de l’eau d’un aquarium.
Jusqu’à fin 2014, en six mois d’activités, Innovo avait généré plus de 100 000 dollars de revenus, un montant qui devrait « au moins doubler en 2015 », prévoit Jad Berro, en misant tant sur le marché local que régional. « Pour le moment, on adapte des inventions déjà existantes en faisant du sur-mesure, mais un jour nous inventerons peut-être un objet qui rendra Innovo célèbre dans le monde entier. » En attendant, la société prévoit aussi de produire des robots en kits pour initier les enfants à l’électronique, qui seront mis en vente sur son site Internet.
Au-delà de l’apport financier, Innovo a bénéficié de la base de clientèle du groupe DNY. La société a ainsi conçu un distributeur de cartes de débit personnalisées pour la Bank Audi, cliente de Cleartag. Parmi ses autres clients, elle compte l’opérateur de téléphonie mobile émirien, DU, pour qui elle développe un distributeur automatique de cartes SIM, l’opérateur libanais Touch, Kidzmondo, ou encore le Beirut Digital District qui abrite les locaux de la société. Sans compter les particuliers. Innovo planche actuellement pour le compte de l’un d’entre eux sur un prototype de testeur électronique de la qualité de l’eau d’un aquarium.
Jusqu’à fin 2014, en six mois d’activités, Innovo avait généré plus de 100 000 dollars de revenus, un montant qui devrait « au moins doubler en 2015 », prévoit Jad Berro, en misant tant sur le marché local que régional. « Pour le moment, on adapte des inventions déjà existantes en faisant du sur-mesure, mais un jour nous inventerons peut-être un objet qui rendra Innovo célèbre dans le monde entier. » En attendant, la société prévoit aussi de produire des robots en kits pour initier les enfants à l’électronique, qui seront mis en vente sur son site Internet.