C’est l’amour de la cuisine qui a plongé Karl Naim dans le monde de start-up. Après dix ans dans la finance, et quelques investissements dans des jeunes pousses en tant que business angel, ce jeune Franco-Libanais de 32 ans s’est lancé en 2014, en fondant ChefXChange avec un autre financier, Marc Washington. Il s’agit d’un site Internet qui aide les gourmets à trouver des chefs à domicile. Les utilisateurs et les cuisiniers, professionnels, amateurs ou apprentis, s’y inscrivent gratuitement. Les chefs affichent leurs tarifs et leurs propositions de menus, que les clients peuvent choisir et payer en ligne après avoir regardé les notes et les commentaires attribués par d’autres utilisateurs. ChefXChange se rémunère avec une commission de 15 % sur les revenus du chef.
« Marc et moi travaillions à l’époque dans un fonds d’investissements à Abou Dhabi. Nous sommes tous les deux passionnés de cuisine. Un soir, lors d’un dîner chez moi, nous avons réfléchi à un moyen de vivre et partager des expériences culinaires sans devoir aller au restaurant ni subir les inconvénients de la cuisine à la maison, comme les courses ou la vaisselle. Nous nous en sommes inspirés d’airbnb (NDLR : une plate-forme communautaire de location de logements de particuliers) dont nous sommes adeptes », raconte Karl Naim. Certes, le concept de chef à domicile n’est pas nouveau, « mais il était réservé à une élite. Notre objectif est de le démocratiser en surfant sur la vague d’émissions de cuisine comme “Top Chef”, “Master Chef”, etc. » Un site similaire Kitchen Surfing existait déjà aux États-Unis, reconnaît-il, « mais nous sommes les premiers au Moyen-Orient, et de toute façon il y a de la place pour plusieurs acteurs. Aux États-Unis seulement, un milliard de dollars ont été investis en 2014 dans des start-up liées à la cuisine et ce montant devrait être dépassé cette année ».
En mai 2014, une première version du site voit le jour grâce à un apport personnel de 40 000 dollars et leur permet de rejoindre un accélérateur espagnol spécialisé, Digeatall. Quelques mois plus tard, les deux trentenaires lèvent un capital d’amorçage de 500 000 dollars auprès d’amis et de business angels. La société s’installe à Dubaï, qui « représente 60 % de notre clientèle », avec des bureaux à Washington et Londres, et l’équipe s’agrandit à sept personnes. Le site compte aujourd’hui 610 utilisateurs et 300 chefs inscrits, dont 80 ont été approuvés et sont donc visibles. Plus de 500 repas ont été servis jusque-là. ChefXChange, qui vise la rentabilité en 2017, prévoit de s’étendre dans plusieurs pays de la région.
En octobre dernier, elle a lancé son service à Beyrouth. Elle envisage même d’y déménager son siège, pour profiter éventuellement des ressources humaines disponibles, des coûts relativement bas, et surtout de la circulaire 331, un mécanisme qui encourage les banques à investir dans les start-up. ChefXChange cherche en effet à lever deux millions de dollars de série A pour financer son développement. « Les fonds de capital-risque au Liban ont de l’argent à investir, mais nous sommes à la recherche d’un partenaire qui pourrait nous apporter aussi de la valeur ajoutée », souligne Karl Naim. La transaction devrait être conclue avant la fin de l’année.
« Marc et moi travaillions à l’époque dans un fonds d’investissements à Abou Dhabi. Nous sommes tous les deux passionnés de cuisine. Un soir, lors d’un dîner chez moi, nous avons réfléchi à un moyen de vivre et partager des expériences culinaires sans devoir aller au restaurant ni subir les inconvénients de la cuisine à la maison, comme les courses ou la vaisselle. Nous nous en sommes inspirés d’airbnb (NDLR : une plate-forme communautaire de location de logements de particuliers) dont nous sommes adeptes », raconte Karl Naim. Certes, le concept de chef à domicile n’est pas nouveau, « mais il était réservé à une élite. Notre objectif est de le démocratiser en surfant sur la vague d’émissions de cuisine comme “Top Chef”, “Master Chef”, etc. » Un site similaire Kitchen Surfing existait déjà aux États-Unis, reconnaît-il, « mais nous sommes les premiers au Moyen-Orient, et de toute façon il y a de la place pour plusieurs acteurs. Aux États-Unis seulement, un milliard de dollars ont été investis en 2014 dans des start-up liées à la cuisine et ce montant devrait être dépassé cette année ».
En mai 2014, une première version du site voit le jour grâce à un apport personnel de 40 000 dollars et leur permet de rejoindre un accélérateur espagnol spécialisé, Digeatall. Quelques mois plus tard, les deux trentenaires lèvent un capital d’amorçage de 500 000 dollars auprès d’amis et de business angels. La société s’installe à Dubaï, qui « représente 60 % de notre clientèle », avec des bureaux à Washington et Londres, et l’équipe s’agrandit à sept personnes. Le site compte aujourd’hui 610 utilisateurs et 300 chefs inscrits, dont 80 ont été approuvés et sont donc visibles. Plus de 500 repas ont été servis jusque-là. ChefXChange, qui vise la rentabilité en 2017, prévoit de s’étendre dans plusieurs pays de la région.
En octobre dernier, elle a lancé son service à Beyrouth. Elle envisage même d’y déménager son siège, pour profiter éventuellement des ressources humaines disponibles, des coûts relativement bas, et surtout de la circulaire 331, un mécanisme qui encourage les banques à investir dans les start-up. ChefXChange cherche en effet à lever deux millions de dollars de série A pour financer son développement. « Les fonds de capital-risque au Liban ont de l’argent à investir, mais nous sommes à la recherche d’un partenaire qui pourrait nous apporter aussi de la valeur ajoutée », souligne Karl Naim. La transaction devrait être conclue avant la fin de l’année.