Youssef Haidar a passé des années à redessiner les traits du Liban d’après-guerre dans son cabinet d’architecte. Aujourd’hui, c’est à la mémoire gustative qu’il rend hommage en lançant Gramm, l’épicerie fine d’Orient.
« Mon regard est tourné vers demain tout en restant ancré dans l’histoire et les traditions de cette région », dit Youssef Haidar. Situé sur une surface de 200 m2 à Saïfi, Gramm offre une sélection de produits du terroir et de produits frais venus de l’Orient au sens large : du Maroc au Japon.
En plus de la boutique, Gramm propose aussi un petit espace restauration où les clients sont invités à déguster de 10h à 20h les produits du magasin ainsi que des plats du jour orientaux pour un ticket moyen de 20 dollars. Le design voulu par Haidar est sobre, épuré. Des lignes industrielles, du noir et blanc et un grand lustre en cristal.
Parmi les produits phares de chez Gramm : les épices tirées du jardin de Youssef dans le Chouf, le miel de ses propres abeilles ainsi que les produits laitiers et les confitures fabriqués sur son autre propriété dans la Békaa. Car dans cette épicerie la plupart des produits sont développés, cuisinés, travaillés sur place par le chef Toufic Zein. La cuisine est la colonne vertébrale de l’établissement : elle occupe la moitié de l’espace. « Aujourd’hui le commerce alimentaire est tourné vers les supermarchés, cela induit une perte de qualité et une distanciation vis-à-vis du client, explique Haidar. Dans cette épicerie, je veux réintroduire la relation de proximité et pouvoir satisfaire aussi bien le besoin très précis d’un professionnel à qui il manque une herbe aromatique que les désirs d’un passant qui a juste envie de bien manger. » Gramm est un investissement d’environ 400 000 dollars, financés en partie par un prêt Kafalat. Dans ce projet, Haidar est accompagné de sa femme Nada Zeineh, Toufic Zein et de Mona Sayegh.
La mémoire, la proximité. Voilà ce qui motive Youssef Haidar depuis ses débuts. Diplômé de l’École des beaux-arts de Paris, c’est un attachement profond à l’Orient qui le pousse à se consacrer immédiatement à la préservation des sites historiques libanais. Musée du savon à Saïda, musée archéologique de l’AUB, réhabilitation de la mosquée Omari au centre-ville... Le cabinet Youssef Haidar fait aussi dans le commercial et le résidentiel, mais garde tant que faire se peut une touche de tradition comme dans le cas de la boutique Orient 499 à Aïn el-Mreissé par exemple.
Dernier projet en vogue et sûrement l’un des plus prestigieux : Beit Beirut ou la maison jaune de Sodeco. Sur ce chantier emblématique, Haidar est en charge de la programmation, de l’architecture et de la scénographie. « Il s’agit du premier lieu public consacré à la mémoire libanaise, raconte l’architecte. C’est vraiment un projet phare, car après la guerre nous sommes passés directement de l’amnistie à l’amnésie. » Le chantier devrait se terminer fin 2015 pour une ouverture au public prévue au printemps 2016.
« Mon regard est tourné vers demain tout en restant ancré dans l’histoire et les traditions de cette région », dit Youssef Haidar. Situé sur une surface de 200 m2 à Saïfi, Gramm offre une sélection de produits du terroir et de produits frais venus de l’Orient au sens large : du Maroc au Japon.
En plus de la boutique, Gramm propose aussi un petit espace restauration où les clients sont invités à déguster de 10h à 20h les produits du magasin ainsi que des plats du jour orientaux pour un ticket moyen de 20 dollars. Le design voulu par Haidar est sobre, épuré. Des lignes industrielles, du noir et blanc et un grand lustre en cristal.
Parmi les produits phares de chez Gramm : les épices tirées du jardin de Youssef dans le Chouf, le miel de ses propres abeilles ainsi que les produits laitiers et les confitures fabriqués sur son autre propriété dans la Békaa. Car dans cette épicerie la plupart des produits sont développés, cuisinés, travaillés sur place par le chef Toufic Zein. La cuisine est la colonne vertébrale de l’établissement : elle occupe la moitié de l’espace. « Aujourd’hui le commerce alimentaire est tourné vers les supermarchés, cela induit une perte de qualité et une distanciation vis-à-vis du client, explique Haidar. Dans cette épicerie, je veux réintroduire la relation de proximité et pouvoir satisfaire aussi bien le besoin très précis d’un professionnel à qui il manque une herbe aromatique que les désirs d’un passant qui a juste envie de bien manger. » Gramm est un investissement d’environ 400 000 dollars, financés en partie par un prêt Kafalat. Dans ce projet, Haidar est accompagné de sa femme Nada Zeineh, Toufic Zein et de Mona Sayegh.
La mémoire, la proximité. Voilà ce qui motive Youssef Haidar depuis ses débuts. Diplômé de l’École des beaux-arts de Paris, c’est un attachement profond à l’Orient qui le pousse à se consacrer immédiatement à la préservation des sites historiques libanais. Musée du savon à Saïda, musée archéologique de l’AUB, réhabilitation de la mosquée Omari au centre-ville... Le cabinet Youssef Haidar fait aussi dans le commercial et le résidentiel, mais garde tant que faire se peut une touche de tradition comme dans le cas de la boutique Orient 499 à Aïn el-Mreissé par exemple.
Dernier projet en vogue et sûrement l’un des plus prestigieux : Beit Beirut ou la maison jaune de Sodeco. Sur ce chantier emblématique, Haidar est en charge de la programmation, de l’architecture et de la scénographie. « Il s’agit du premier lieu public consacré à la mémoire libanaise, raconte l’architecte. C’est vraiment un projet phare, car après la guerre nous sommes passés directement de l’amnistie à l’amnésie. » Le chantier devrait se terminer fin 2015 pour une ouverture au public prévue au printemps 2016.