Badih Saikali n’a aucune formation en informatique, mais il se dit « fasciné par les nouvelles technologies et leur capacité à faciliter la vie des gens ». Et c’est justement en cherchant à simplifier la façon d’obtenir une recommandation professionnelle que lui est venue l’idée en 2008 de créer Referd. « Je travaillais depuis plusieurs années dans le Golfe dans une société libanaise qui produit et vend des matériaux de construction. Le plus difficile dans ce métier était d’entrer en contact avec les personnes-clés pour la décision d’achat. J’avais évidemment développé un réseau pouvant m’ouvrir des portes. Mais un vendeur n’a pas intérêt à multiplier les sollicitations pour ne pas affaiblir sa position lors des négociations. Dès lors, l’objectif était de trouver, parmi toutes les connaissances communes avec la personne visée, celle qui est la mieux placée pour m’introduire et me recommander. » Cette problématique, les réseaux sociaux y compris ceux dédiés au monde professionnel comme LinkedIn n’y répondent pas. Badih Saikali imagine donc une application permettant d’optimiser les mises en relation professionnelles.
En 2011, il soumet son projet à Henri Asseily, un entrepreneur à succès qui dirige aujourd’hui le fonds d’investissement Leap Ventures. Séduit, ce dernier devient son business angel, mentor et conseiller. Il faudra 14 mois aux deux hommes pour trouver un directeur technique, Constantine Nicolaou, qui les rejoint comme partenaire. La société Referd est créée à Beyrouth, avec un capital d’amorçage de 250 000 dollars et la version beta de l’application est lancée sur l’Apple Store en janvier 2015.
Au moment de l’inscription (gratuite), l’utilisateur est appelé à classer ses contacts en trois catégories : “je connais”, “j’interagis avec” ou “je fais confiance à”. Cette classification, tout comme l’ensemble des informations partagées, reste privée et totalement confidentielle, contrairement à d’autres réseaux sociaux. Lorsque l’utilisateur identifie (par nom, e-mail ou par profil) la personne avec laquelle il souhaite entrer en contact, l’application trouve l’intermédiaire le mieux placé pour le recommander à sa cible. L’utilisateur ne connaît pas le nom de l’intermédiaire sauf si ce dernier ainsi que la personne ciblée acceptent la demande de mise en relation. « La confidentialité de la procédure est fondamentale, car c’est la garantie de la crédibilité de la recommandation », explique Badih Saikali. Referd s’engage également à ne jamais partager les données personnelles collectées, « ce qui nous interdit d’envisager la moindre publicité dans l’application ». Cette contrainte suppose un modèle économique fondé sur la rémunération du service fourni : la mise en relation est payante dès lors que la demande d’introduction aboutit. « Nous ciblons en priorité les commerciaux, sachant qu’en moyenne sur un marché donné il y a 40 vendeurs pour chaque acheteur. Mais dans l’absolu, cet outil bénéficie à tout le monde. » À condition qu’il soit largement partagé. Referd espère convaincre le plus grand nombre d’utilisateurs possibles avec sa nouvelle version, dont le lancement est prévu en janvier, et cherche à lever quatre millions de dollars, notamment pour investir dans le marketing. Le projet a déjà convaincu au moins une institution : l’incubateur UK Lebanon Tech Hub. Après avoir suivi la première étape du programme, Referd a été sélectionnée pour une deuxième phase d’accélération à Beyrouth, destinée aux start-up ayant un potentiel de développement régional.
En 2011, il soumet son projet à Henri Asseily, un entrepreneur à succès qui dirige aujourd’hui le fonds d’investissement Leap Ventures. Séduit, ce dernier devient son business angel, mentor et conseiller. Il faudra 14 mois aux deux hommes pour trouver un directeur technique, Constantine Nicolaou, qui les rejoint comme partenaire. La société Referd est créée à Beyrouth, avec un capital d’amorçage de 250 000 dollars et la version beta de l’application est lancée sur l’Apple Store en janvier 2015.
Au moment de l’inscription (gratuite), l’utilisateur est appelé à classer ses contacts en trois catégories : “je connais”, “j’interagis avec” ou “je fais confiance à”. Cette classification, tout comme l’ensemble des informations partagées, reste privée et totalement confidentielle, contrairement à d’autres réseaux sociaux. Lorsque l’utilisateur identifie (par nom, e-mail ou par profil) la personne avec laquelle il souhaite entrer en contact, l’application trouve l’intermédiaire le mieux placé pour le recommander à sa cible. L’utilisateur ne connaît pas le nom de l’intermédiaire sauf si ce dernier ainsi que la personne ciblée acceptent la demande de mise en relation. « La confidentialité de la procédure est fondamentale, car c’est la garantie de la crédibilité de la recommandation », explique Badih Saikali. Referd s’engage également à ne jamais partager les données personnelles collectées, « ce qui nous interdit d’envisager la moindre publicité dans l’application ». Cette contrainte suppose un modèle économique fondé sur la rémunération du service fourni : la mise en relation est payante dès lors que la demande d’introduction aboutit. « Nous ciblons en priorité les commerciaux, sachant qu’en moyenne sur un marché donné il y a 40 vendeurs pour chaque acheteur. Mais dans l’absolu, cet outil bénéficie à tout le monde. » À condition qu’il soit largement partagé. Referd espère convaincre le plus grand nombre d’utilisateurs possibles avec sa nouvelle version, dont le lancement est prévu en janvier, et cherche à lever quatre millions de dollars, notamment pour investir dans le marketing. Le projet a déjà convaincu au moins une institution : l’incubateur UK Lebanon Tech Hub. Après avoir suivi la première étape du programme, Referd a été sélectionnée pour une deuxième phase d’accélération à Beyrouth, destinée aux start-up ayant un potentiel de développement régional.