Architecte, designer urbain, écrivain et passionné d’informatique, Ayssar Arida a appris à coder seul, dès l’enfance. « J’étais l’un des premiers à posséder un ordinateur personnel au début des années
1980 », raconte-t-il. À défaut de formation disponible au Liban dans son domaine de prédilection – les jeux vidéo –, il se tourne vers l’architecture. Il exerce à Londres puis à Paris, en développant en parallèle des sites Internet, avant de rentrer à Beyrouth en 2012. « En regardant nos filles jouer avec des maisons de poupée classiques, au style victorien, nous avons eu envie avec ma femme de leur donner la possibilité de créer des univers personnalisés. » C’est ainsi qu’est né Urbacraft, un jeu de construction fabriqué au Liban, qui permet de bâtir des environnements aux architectures et aux styles différents. Destiné aux enfants de plus de huit ans, ainsi qu’aux architectes, urbanistes et autres créateurs, il est composé de pièces en plastique emboîtables auxquelles s’imbriquent des éléments en carton ou en papier imprimés : façades, rues, mobilier urbain, etc.
Mais Urbacraft n’est pas un simple Lego libanais, c’est une « une plate-forme de création de jouets », explique Ayssar Arida. Créée il y a un an grâce à un apport personnel de 120 000 dollars, elle permet de choisir ou d’imaginer les éléments à imprimer et à découper, chez soi ou chez des professionnels, qui habilleront la structure en plastique. Avec les mêmes pièces, le joueur peut donc créer une multitude de bâtiments, inspirés du réel à partir d’une photo, ou de l’imaginaire. Les utilisateurs sont encouragés à partager leurs créations pour compléter la bibliothèque de modèles existants. « Nous appliquons les principes du “open source” au monde du jouet », dit-il.
Grâce au réseau dans les milieux culturels de son épouse et partenaire, Sabine de Maussion, Urbacraft commence par nouer des partenariats avec des musées, au Liban et à l’étranger. Résultat : des boîtes de jeu permettant de reproduire le Andrew Carnegie Mansion à New York ou encore le musée Sursock sont vendues dans leurs boutiques ou sur Internet aux alentours de 45 dollars.
Le concept séduit. En octobre, la société a été choisie parmi 200 start-up pour rejoindre XRC Labs, un accélérateur new-yorkais spécialisé dans les biens de grande consommation et la vente de détail. Le programme s’achèvera le 14 janvier par une rencontre avec des investisseurs, auprès desquels Urbacraft espère lever un million de dollars. « Avec un jouet hybride, à la fois physique et virtuel, nous répondons aux attentes de la nouvelle génération, tout en proposant un modèle intéressant en termes de coûts par rapport à l’industrie classique du jouet », estime Ayssar Arida. Grâce à une production sur commande, sous-traitée, et à l’avenir décentralisée, Urbacraft veut minimiser les coûts de stockage, de transport et de distribution. En parallèle, il prévoit de monétiser sa bibliothèque en ligne, à travers un système d’abonnement. Urbacraft a aussi été remarquée par l’accélérateur libanais UK Lebanon Tech Hub, qui l’a intégré au programme destiné aux entreprises à potentiel régional. « Si près de 80 % des jouets dans le monde sont produits en Chine, l’écrasante majorité est vendue aux États-Unis et en Europe de l’Est. Ces marchés représentent notre cible première, souligne-t-il. Mais nous misons aussi sur d’autres pays où la demande est en forte croissance et où nous aurons un avantage culturel puisque nos jouets sont adaptables ».
1980 », raconte-t-il. À défaut de formation disponible au Liban dans son domaine de prédilection – les jeux vidéo –, il se tourne vers l’architecture. Il exerce à Londres puis à Paris, en développant en parallèle des sites Internet, avant de rentrer à Beyrouth en 2012. « En regardant nos filles jouer avec des maisons de poupée classiques, au style victorien, nous avons eu envie avec ma femme de leur donner la possibilité de créer des univers personnalisés. » C’est ainsi qu’est né Urbacraft, un jeu de construction fabriqué au Liban, qui permet de bâtir des environnements aux architectures et aux styles différents. Destiné aux enfants de plus de huit ans, ainsi qu’aux architectes, urbanistes et autres créateurs, il est composé de pièces en plastique emboîtables auxquelles s’imbriquent des éléments en carton ou en papier imprimés : façades, rues, mobilier urbain, etc.
Mais Urbacraft n’est pas un simple Lego libanais, c’est une « une plate-forme de création de jouets », explique Ayssar Arida. Créée il y a un an grâce à un apport personnel de 120 000 dollars, elle permet de choisir ou d’imaginer les éléments à imprimer et à découper, chez soi ou chez des professionnels, qui habilleront la structure en plastique. Avec les mêmes pièces, le joueur peut donc créer une multitude de bâtiments, inspirés du réel à partir d’une photo, ou de l’imaginaire. Les utilisateurs sont encouragés à partager leurs créations pour compléter la bibliothèque de modèles existants. « Nous appliquons les principes du “open source” au monde du jouet », dit-il.
Grâce au réseau dans les milieux culturels de son épouse et partenaire, Sabine de Maussion, Urbacraft commence par nouer des partenariats avec des musées, au Liban et à l’étranger. Résultat : des boîtes de jeu permettant de reproduire le Andrew Carnegie Mansion à New York ou encore le musée Sursock sont vendues dans leurs boutiques ou sur Internet aux alentours de 45 dollars.
Le concept séduit. En octobre, la société a été choisie parmi 200 start-up pour rejoindre XRC Labs, un accélérateur new-yorkais spécialisé dans les biens de grande consommation et la vente de détail. Le programme s’achèvera le 14 janvier par une rencontre avec des investisseurs, auprès desquels Urbacraft espère lever un million de dollars. « Avec un jouet hybride, à la fois physique et virtuel, nous répondons aux attentes de la nouvelle génération, tout en proposant un modèle intéressant en termes de coûts par rapport à l’industrie classique du jouet », estime Ayssar Arida. Grâce à une production sur commande, sous-traitée, et à l’avenir décentralisée, Urbacraft veut minimiser les coûts de stockage, de transport et de distribution. En parallèle, il prévoit de monétiser sa bibliothèque en ligne, à travers un système d’abonnement. Urbacraft a aussi été remarquée par l’accélérateur libanais UK Lebanon Tech Hub, qui l’a intégré au programme destiné aux entreprises à potentiel régional. « Si près de 80 % des jouets dans le monde sont produits en Chine, l’écrasante majorité est vendue aux États-Unis et en Europe de l’Est. Ces marchés représentent notre cible première, souligne-t-il. Mais nous misons aussi sur d’autres pays où la demande est en forte croissance et où nous aurons un avantage culturel puisque nos jouets sont adaptables ».