Féru de voyage, Nabil Nasr ne supportait plus les factures de roaming et les deux ou trois téléphones se trimbalant en permanence dans ses poches. Il en parle à son beau-frère Fouad Fattal, un obsessionnel d’Apple qui tient une boutique d’accessoires pour iPhone, iPad, iPod, etc. Ensemble, ils imaginent Krimston : une coque de portable associée à une application qui permet d’utiliser deux lignes sur le même iPhone. Appels, SMS et même services 3G fonctionnent grâce à un routeur intégré dans l’appareil qui permet d’ouvrir un hotspot d’une SIM à l’autre. C’est la combinaison de ces trois fonctions qui fait de Krimston un produit unique, alors qu’il existe déjà des solutions pour utiliser deux cartes SIM sur un iPhone, notamment à travers des boîtiers reliés au téléphone par Bluetooth. Cerise sur la gâteau : la coque sert aussi de batterie de rechange.
Pas besoin d’être Einstein pour comprendre l’utilité de leur invention. Fouad et Nabil s’appuient sur un constat : en 2014, le monde comptait 6,7 milliards d’abonnements mobiles pour seulement 4,5 milliards d’utilisateurs. Ce qui fait un ratio de 1,3 carte SIM par utilisateur. C’est la confirmation que beaucoup de personnes jonglent entre plusieurs mobiles et plusieurs abonnements.
Pourtant, les premières levées de fonds sont difficiles. « Tout le monde a aimé l’idée, mais personne n’a voulu mettre la main à la poche sans garanties, le risque était trop grand », explique Fouad Fattal. Les deux compères lancent alors un “angel round” pour lever les 400 000 dollars nécessaires au passage de l’idée à celle de prototype. Ils rallient à leur cause six investisseurs : l’ancien ministre des Télécoms Nicolas Sehnaoui, le PDG des opérations internationales de Saudi Telecom Company, Ghassan Hasbani, ainsi que Walid Hanna, PDG du fonds MEVP, Walid Rizk, Bassem Boustany et Raja Gedeon. « Ces partenaires ont contribué par leur expérience à l’avancée du projet. »
C’est dans la Silicon Valley que les inventeurs peaufinent leur projet. « Le Liban n’a pas l’infrastructure nécessaire pour créer du hardware », explique Fouad Fattal. Ils choisissent une société californienne pour le design industriel, et deux sociétés indiennes pour l’ingénierie mécanique et électrique. Les contrats sont signés fin 2014.
Commencent ensuite les négociations avec le fabricant en Inde, la préparation de la chaîne de production, le développement d’une image de marque et le marketing. Krimston a alors recours à un prêt Kafalat de 400 000 dollars et s’apprête à lancer une campagne de crowdfunding dont le montant n’est pas encore défini.
« Nous allons utiliser le crowdfunding comme une étape de validation de notre produit. » Les premiers marchés visés sont l’Arabie saoudite, les États-Unis, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis. La vente se fera en ligne, via des boutiques de téléphonie et les opérateurs de télécoms. Krimston II – nom du prototype final, adapté à l’iPhone 6 –, devrait être lancé sur le marché en août 2016.
Le produit, qui devrait être vendu à moins de 200 dollars, sortira en un premier lot de 10 000 pièces, puis sera suivi de 50 000 pièces fin 2016 jusqu’à atteindre 200 000 pièces fin 2017.
Pas besoin d’être Einstein pour comprendre l’utilité de leur invention. Fouad et Nabil s’appuient sur un constat : en 2014, le monde comptait 6,7 milliards d’abonnements mobiles pour seulement 4,5 milliards d’utilisateurs. Ce qui fait un ratio de 1,3 carte SIM par utilisateur. C’est la confirmation que beaucoup de personnes jonglent entre plusieurs mobiles et plusieurs abonnements.
Pourtant, les premières levées de fonds sont difficiles. « Tout le monde a aimé l’idée, mais personne n’a voulu mettre la main à la poche sans garanties, le risque était trop grand », explique Fouad Fattal. Les deux compères lancent alors un “angel round” pour lever les 400 000 dollars nécessaires au passage de l’idée à celle de prototype. Ils rallient à leur cause six investisseurs : l’ancien ministre des Télécoms Nicolas Sehnaoui, le PDG des opérations internationales de Saudi Telecom Company, Ghassan Hasbani, ainsi que Walid Hanna, PDG du fonds MEVP, Walid Rizk, Bassem Boustany et Raja Gedeon. « Ces partenaires ont contribué par leur expérience à l’avancée du projet. »
C’est dans la Silicon Valley que les inventeurs peaufinent leur projet. « Le Liban n’a pas l’infrastructure nécessaire pour créer du hardware », explique Fouad Fattal. Ils choisissent une société californienne pour le design industriel, et deux sociétés indiennes pour l’ingénierie mécanique et électrique. Les contrats sont signés fin 2014.
Commencent ensuite les négociations avec le fabricant en Inde, la préparation de la chaîne de production, le développement d’une image de marque et le marketing. Krimston a alors recours à un prêt Kafalat de 400 000 dollars et s’apprête à lancer une campagne de crowdfunding dont le montant n’est pas encore défini.
« Nous allons utiliser le crowdfunding comme une étape de validation de notre produit. » Les premiers marchés visés sont l’Arabie saoudite, les États-Unis, le Royaume-Uni et les Émirats arabes unis. La vente se fera en ligne, via des boutiques de téléphonie et les opérateurs de télécoms. Krimston II – nom du prototype final, adapté à l’iPhone 6 –, devrait être lancé sur le marché en août 2016.
Le produit, qui devrait être vendu à moins de 200 dollars, sortira en un premier lot de 10 000 pièces, puis sera suivi de 50 000 pièces fin 2016 jusqu’à atteindre 200 000 pièces fin 2017.