Un article du Dossier
55 projets neufs à Kfardebiane, Les Cèdres, Laqlouq et Zaarour
La station de ski de Zaarour a rouvert l’année dernière et les propriétaires finalisent la première phase de rénovation du club. La région, qui demeurait largement sous-développée depuis près de vingt ans, attire de nouveaux promoteurs. Plusieurs projets immobiliers d’envergure seront également lancés en 2016 par les propriétaires de la station.
Zaarour Club fait peau neuve. En 2012, ses propriétaires ont décidé de relancer les activités de la station de ski la plus proche de Beyrouth, située à une altitude de 1 650 à 2 000 mètres. La première phase de rénovation et de reconstruction de Zaarour Club devrait être achevée d’ici à l’été prochain. Les pistes ont déjà pu rouvrir depuis le début de l’année 2015. Les nouveaux investissements d’un montant de 40 millions de dollars portent sur l’installation de deux nouveaux télésièges, la remise à neuf de deux anciens télésièges, le lancement d’un système de tapis roulant (tapis en caoutchouc permettant de conduire de la station aux remontées mécaniques), l’achat de canons à neige, ou encore la construction d’un nouveau centre de station avec des escalators pour accéder aux pistes. « Il est vrai que nous investissons dans une période où l’économie tourne au ralenti, mais nous sommes confiants dans le très grand potentiel de Zaarour Club, qui était délaissé depuis de nombreuses années. On ne se compare pas à Ouyoun el-Simane, à Faqra Club ou aux autres stations de ski. Il y a de le place pour tout le monde », explique Carole Murr, directrice générale de la société propriétaire de la station. « Entre les recettes qui seront générées par la station, et les activités de promotion immobilière liées à sa réhabilitation, nous espérons un retour sur investissement dans une dizaine d’années. Mais cela dépendra évidemment de l’évolution de la situation politique dans le pays », poursuit Carole Murr. La station de ski a été inaugurée en 1974 avec trois téléskis, puis a été partiellement détruite en 1976. Au cours des quinze années de guerre civile, elle n’a pu fonctionner que pendant un mois, en 1977. La station a rouvert en 1992, mais est restée en sommeil jusqu’au retrait de l’armée syrienne du Liban, qui tenait des check-points à proximité. Elle a ensuite été fermée à nouveau afin de démarrer les actuels travaux de rénovation.
Une histoire de famille
Ce sont les frères Gabriel et Michel Murr qui sont à l’origine du Zaarour Club. Originaires du village de Bteghrine, ils ont commencé à en acheter les terrains en 1973. « De nombreuses parcelles n’étaient pas enregistrées au registre foncier, et j’en ai acheté dont les titres de propriété remontaient à l’année 1870, au temps de l’Empire ottoman. Les premiers terrains étaient à vendre à une livre libanaise », se souvient Gabriel Murr. En l’espace de deux ans, Gabriel et Michel Murr achètent près de 2,2 millions de mètres carrés à plus de 70 propriétaires. Environ 500 000 m² de terres du Zaarour Club sont des waqfs qui appartiennent aux couvents de Mar Mikhaël et Mar Moussa, qui sont achetées ou louées par les frères Murr. Le concept est à l’époque similaire à celui de Faqra Club, dont les plans sont conçus dès 1972 : créer un club de ski privé à proximité des pistes. Quelques terrains seront encore achetés par la suite par les Murr en 1976, puis 1992. Les frères Murr ont également commencé à revendre une soixantaine de parcelles en 1976, puis dans la période d’après-guerre, mais possèdent encore aujourd’hui 80 % des propriétés foncières du club. Ce n’est que très récemment, en 2012, que Gabriel Murr décide de relancer la station : il a racheté à Michel Murr les parts de la société Zaarour Club, qui gère toutes les activités touristiques du projet. En échange, il a cédé des terrains à son frère, propriétaire de la société foncière et immobilière Colline Blanche.
Dès le départ de l’armée syrienne, le prix des terrains a commencé à augmenter à Zaarour Club, mais la hausse est encore plus nette depuis les nouveaux travaux réalisés dans la station. « Depuis 2008, les prix des terrains ont quintuplé », explique Asmar Asmar, chef de projet du Zaarour Hills. Les prix du foncier varient en moyenne entre 400 et 800 dollars le mètre carré. « Avant la rénovation du club, le prix des parcelles était en moyenne de 250 dollars le mètre carré », assure le promoteur Nabil Laham, qui construit le Zaarour 5739.
Une demande importante
Le Zaarour Club a connu une première phase d’expansion immobilière à la fin des années 1990, puis, depuis 2012, avec le gros projet immobilier Zaarour Hills et ses 225 chalets, lancé par Michel Murr (Colline Blanche). Plusieurs projets commerciaux sont dans les tiroirs, et la société Zaarour Club (Gabriel Murr) entend lancer plus de 150 chalets en 2016 (Lake Side, Wintergreen, Les Pistes). Les propriétaires de la station entendent changer l’image du club : ils rénovent d’anciens chalets particulièrement exposés et incitent les propriétaires privés à faire de même. Car certains bâtiments endommagés par la guerre tombent en ruine. « Les propriétaires sont de plus en plus conscients de l’importance de rénover leurs chalets. Cela risque de prendre quelques années, comme cela a pu être le cas pour Ouyoun el-Simane, qui, au fil du temps, a considérablement amélioré la qualité des constructions », explique Carole Murr. Pour attirer une clientèle plus large et jeune, les propriétaires de la station ont également prévu de développer les activités d’après-ski, avec l’ouverture de plusieurs restaurants, la construction d’un boutique hôtel et d’un lac artificiel entouré d’une promenade. Zaarour Club a pris du retard par rapport à Ouyoun el-Simane, Faqra Club ou même Les Cèdres, autres stations de ski où ce type d’infrastructures sont bien développées. La station a tout de même attiré certains week-ends d’hiver environ 2 000 skieurs par jour, mais sa dizaine de pistes offrent nettement moins de choix qu’à Ouyoun el-Simane, et le club entend aussi développer les activités estivales. Il a d’ailleurs déjà lancé un circuit de vélo de montagne au cours de l’été 2015. « Zaarour a vocation à être une destination aussi bien en hiver qu’en été », souligne la directrice générale de Zaarour Club. L’un des points forts de la station reste ses nombreuses voies d’accès et sa proximité de Beyrouth, puisqu’elle n’est située qu’à 30 minutes de la capitale. Elle n’est par ailleurs qu’à 35 km de Zahlé et à 15 km de Baskinta. « Il est très facile de venir passer un week-end à Zaarour sans passer des heures dans les embouteillages. La demande des acheteurs est plus forte que dans les autres régions de ski, car c’est une région méconnue, qui va être totalement rénovée, et qui suscite donc un fort intérêt », affirme le promoteur Nabil Laham. « L’avantage des nouveaux projets immobiliers à Zaarour est qu’ils sont situés très près des pistes, ce qui n’est pas le cas dans d’autres stations comme Kfardebiane, où il faut beaucoup de temps avant d’accéder aux pistes », explique Asmar Asmar, du projet Zaarour Hills. Les tarifs au mètre carré sont moins élevés qu’à Kfardebiane, avec des prix du neuf variant en moyenne entre 2 500 et 3 000 dollars le mètre carré. Il existe aussi un marché de niche, proposant des chalets à la revente à partir de 2 000 dollars le mètre carré. Zaarour attire des acheteurs finaux, des familles de Beyrouth et du Mont-Liban avec de jeunes enfants, qui souhaitent parfois louer et pas seulement acheter. Mais aussi une clientèle d’investisseurs, qui espèrent revendre à prix fort les unités qu’ils ont achetées, une fois l’opération de valorisation immobilière lancée. Il faudra encore attendre la fin des travaux dans quelques mois pour mesurer l’engouement suscité par le nouveau lifting du club, mais la région dispose sans aucun doute d’un fort potentiel.
Une histoire de famille
Ce sont les frères Gabriel et Michel Murr qui sont à l’origine du Zaarour Club. Originaires du village de Bteghrine, ils ont commencé à en acheter les terrains en 1973. « De nombreuses parcelles n’étaient pas enregistrées au registre foncier, et j’en ai acheté dont les titres de propriété remontaient à l’année 1870, au temps de l’Empire ottoman. Les premiers terrains étaient à vendre à une livre libanaise », se souvient Gabriel Murr. En l’espace de deux ans, Gabriel et Michel Murr achètent près de 2,2 millions de mètres carrés à plus de 70 propriétaires. Environ 500 000 m² de terres du Zaarour Club sont des waqfs qui appartiennent aux couvents de Mar Mikhaël et Mar Moussa, qui sont achetées ou louées par les frères Murr. Le concept est à l’époque similaire à celui de Faqra Club, dont les plans sont conçus dès 1972 : créer un club de ski privé à proximité des pistes. Quelques terrains seront encore achetés par la suite par les Murr en 1976, puis 1992. Les frères Murr ont également commencé à revendre une soixantaine de parcelles en 1976, puis dans la période d’après-guerre, mais possèdent encore aujourd’hui 80 % des propriétés foncières du club. Ce n’est que très récemment, en 2012, que Gabriel Murr décide de relancer la station : il a racheté à Michel Murr les parts de la société Zaarour Club, qui gère toutes les activités touristiques du projet. En échange, il a cédé des terrains à son frère, propriétaire de la société foncière et immobilière Colline Blanche.
Dès le départ de l’armée syrienne, le prix des terrains a commencé à augmenter à Zaarour Club, mais la hausse est encore plus nette depuis les nouveaux travaux réalisés dans la station. « Depuis 2008, les prix des terrains ont quintuplé », explique Asmar Asmar, chef de projet du Zaarour Hills. Les prix du foncier varient en moyenne entre 400 et 800 dollars le mètre carré. « Avant la rénovation du club, le prix des parcelles était en moyenne de 250 dollars le mètre carré », assure le promoteur Nabil Laham, qui construit le Zaarour 5739.
Une demande importante
Le Zaarour Club a connu une première phase d’expansion immobilière à la fin des années 1990, puis, depuis 2012, avec le gros projet immobilier Zaarour Hills et ses 225 chalets, lancé par Michel Murr (Colline Blanche). Plusieurs projets commerciaux sont dans les tiroirs, et la société Zaarour Club (Gabriel Murr) entend lancer plus de 150 chalets en 2016 (Lake Side, Wintergreen, Les Pistes). Les propriétaires de la station entendent changer l’image du club : ils rénovent d’anciens chalets particulièrement exposés et incitent les propriétaires privés à faire de même. Car certains bâtiments endommagés par la guerre tombent en ruine. « Les propriétaires sont de plus en plus conscients de l’importance de rénover leurs chalets. Cela risque de prendre quelques années, comme cela a pu être le cas pour Ouyoun el-Simane, qui, au fil du temps, a considérablement amélioré la qualité des constructions », explique Carole Murr. Pour attirer une clientèle plus large et jeune, les propriétaires de la station ont également prévu de développer les activités d’après-ski, avec l’ouverture de plusieurs restaurants, la construction d’un boutique hôtel et d’un lac artificiel entouré d’une promenade. Zaarour Club a pris du retard par rapport à Ouyoun el-Simane, Faqra Club ou même Les Cèdres, autres stations de ski où ce type d’infrastructures sont bien développées. La station a tout de même attiré certains week-ends d’hiver environ 2 000 skieurs par jour, mais sa dizaine de pistes offrent nettement moins de choix qu’à Ouyoun el-Simane, et le club entend aussi développer les activités estivales. Il a d’ailleurs déjà lancé un circuit de vélo de montagne au cours de l’été 2015. « Zaarour a vocation à être une destination aussi bien en hiver qu’en été », souligne la directrice générale de Zaarour Club. L’un des points forts de la station reste ses nombreuses voies d’accès et sa proximité de Beyrouth, puisqu’elle n’est située qu’à 30 minutes de la capitale. Elle n’est par ailleurs qu’à 35 km de Zahlé et à 15 km de Baskinta. « Il est très facile de venir passer un week-end à Zaarour sans passer des heures dans les embouteillages. La demande des acheteurs est plus forte que dans les autres régions de ski, car c’est une région méconnue, qui va être totalement rénovée, et qui suscite donc un fort intérêt », affirme le promoteur Nabil Laham. « L’avantage des nouveaux projets immobiliers à Zaarour est qu’ils sont situés très près des pistes, ce qui n’est pas le cas dans d’autres stations comme Kfardebiane, où il faut beaucoup de temps avant d’accéder aux pistes », explique Asmar Asmar, du projet Zaarour Hills. Les tarifs au mètre carré sont moins élevés qu’à Kfardebiane, avec des prix du neuf variant en moyenne entre 2 500 et 3 000 dollars le mètre carré. Il existe aussi un marché de niche, proposant des chalets à la revente à partir de 2 000 dollars le mètre carré. Zaarour attire des acheteurs finaux, des familles de Beyrouth et du Mont-Liban avec de jeunes enfants, qui souhaitent parfois louer et pas seulement acheter. Mais aussi une clientèle d’investisseurs, qui espèrent revendre à prix fort les unités qu’ils ont achetées, une fois l’opération de valorisation immobilière lancée. Il faudra encore attendre la fin des travaux dans quelques mois pour mesurer l’engouement suscité par le nouveau lifting du club, mais la région dispose sans aucun doute d’un fort potentiel.
Les projets Zaarour Hills Lancé il y a deux ans sur un terrain de 22 000 m² à une centaine de mètres des pistes de ski, Zaarour Hills appartient à la société Colline Blanche, dirigée par Michel Murr, et est commercialisé par le groupe Sayfco. Avec 225 unités, c’est le plus grand projet en construction à Zaarour Club. Les chalets proposent différentes superficies : 50, 70, 80, 110, 140 m², avec des jardins variant entre 30 et 150 m². Plusieurs infrastructures sont prévues : trois piscines, trois terrains de tennis et des espaces de jeux pour enfants. Environ 70 % du projet a été vendu, alors que la livraison des unités est prévue pour la fin de l’année 2016. « La demande provient essentiellement des familles avec de jeunes enfants et vient aussi bien des Libanais expatriés que des Libanais résidents », explique Asmar Asmar, le chef de projet de Zaarour Hills. Une extension du projet pourrait démarrer au cours de l’année 2016. Les tarifs démarrent à 2 600 dollars le mètre carré, soit un prix de départ à 130 000 dollars pour les plus petites unités. Lake Side Le Lake Side a été lancé en décembre 2015 par la société Zaarour Club, propriété de Gabriel Murr et sa famille. Il se trouve au cœur du nouveau Zaarour Club rénové par les propriétaires de la station : proche des pistes, il se situe sur une petite placette, en face d’un lac artificiel et à côté d’un boutique hôtel de 16 chambres, le Grand Chalet, et de deux restaurants qui sont sur le point d’ouvrir et seront gérés par le groupe Le Montagnou. Lake Side comprend neuf chalets suisses de 110 à 170 m² avec deux ou trois chambres à coucher, et deux places de parking par unité. La livraison est prévue pour l’été 2017. Les ventes ont été lancées au mois de janvier : les prix débutent à partir de 3 300 dollars le mètre carré. Wintergreen Également propriété de la société Zaarour Club, Wintergreen prévoit la construction de 31 chalets à partir du printemps 2016. La taille des unités variera entre 60 et 130 m², avec de petits jardins entre 15 et 30 m², et une à deux places de parking par chalet. Le projet est localisé à 500 mètres des pistes. Les prix débutent à partir de 2 700 dollars le mètre carré. Les propriétaires de Zaarour Club envisagent également de lancer dans la deuxième moitié de l’année 2016 un troisième projet de 125 chalets, à deux pas des pistes, sur une parcelle de 15 000 m². Les prix au mètre carré n’ont cependant pas encore été déterminés. Zaarour 5739 Les travaux du Zaarour 5739 ont débuté à l’été 2015, et le projet appartient au promoteur Nabil Laham, qui a acheté le terrain dans les années 1980. Le projet se situe à proximité des pistes, proche de la nouvelle place avec le lac artificiel, et sera livré en juillet 2017. Le Zaarour 5739 compte dix chalets, de 70 à 154 m², avec une chambre à coucher pour les 70 m² et jusqu’à trois chambres pour les plus grandes unités. Chaque chalet disposera d’une place de parking. Le promoteur a déjà vendu la moitié de ses unités, et les chalets restants sont à écouler à partir de 2 500 dollars le mètre carré. |