Cyrille Najjar et Ève Tamraz ont un point commun. Ils sont allergiques, très allergiques. Ensemble ils décident de créer Sensio Air, le premier capteur d’allergènes intelligent. Il fallait les efforts combinés de deux talents pour que cet ambitieux projet voit le jour. Diplômé en design industriel du Royal College of Arts de Londres, professeur d’architecture et de design industriel, Cyrille Najjar était déjà depuis 2009 à la tête de la société White sur White, spécialisée en innovation et design industriel, quand l’idée de développer Sensio Air émerge. Nous sommes alors en 2015, Ève Tamraz est docteure de l’École normale supérieure de Paris spécialisée en neurosciences et biologie synthétique via un projet conjoint entre Harvard et MIT. Ensemble, ils décident de créer une entreprise spécialisée dans le développement d’objets connectés permettant de faire de la surveillance environnementale. C’est le début de WhiteLab.
« Les moyens de détection des allergènes sont encore archaïques, explique Ève Tamraz. Dans la plupart des laboratoires, on utilise du scotch à double face qu’on laisse à l’air ambiant pendant quelques jours puisque les laborantins analysent au microscope. C’est une technique longue et coûteuse. » L’idée est donc d’automatiser ce processus grâce à un appareil connecté. Sensio Air analyse en temps réel la composition de l’air ambiant. Le capteur détecte les particules susceptibles de causer des allergies et transmet les données à une application mobile consultable librement par l’utilisateur ou son médecin. Brevetée en 2015 au Royaume-Uni, cette technologie est pour le moment unique au monde, selon ses concepteurs.
Pour passer du concept à la concrétisation de leur projet commercial, Cyrille Najjar et Ève Tamraz ont reçu le soutien d’UK Lebanon Tech Hub, dont ils ont gagné la compétition. Un premier investissement, dont ils ne souhaitent pas dévoiler les détails, leur permet de développer le prototype, l’application et le site Web. « Le fait d’avoir eu la structure de White sur White nous a beaucoup aidés, dit Cyrille Najjar. Pour le design du produit, de l’application, du site, nous sommes allés très vite. » Actuellement, le prototype est en train d’être testé auprès de 200 utilisateurs.
L’équipe souhaite à présent lever jusqu’à cinq millions de dollars supplémentaires afin de pousser le marketing et lancer la commercialisation. La stratégie est à la fois de vendre en business to business et en vente directe au consommateur. Au Royaume-Uni seulement, les fondateurs de Sensio Air ont identifié plus de 20 millions de personnes allergiques, donc d’acheteurs potentiels. À l’échelle mondiale, ce chiffre est décuplé puisqu’on estime qu’une personne sur trois est allergique.
L’application sera gratuitement disponible sur iTunes et Android dès début avril. Le produit sera vendu à partir de 199 livres sterling, soit environ 280 dollars en business to business, et à partir de 299 livres sterling (425 dollars) aux particuliers. À cela s’ajoute, pour les entreprises qui le souhaitent, un service personnalisé sous la forme d’un abonnement à 29 livres sterling (40 dollars) par mois.
D’ici à la fin de l’année, le duo espère vendre 5 000 Sensio Air au Royaume-Uni, aux États-Unis et en France. « Ce sont des marchés qui sont déjà mûrs pour recevoir ce genre de produit, explique Ève Tamraz. Les gouvernements ont fait des campagnes et le public est sensibilisé à la problématique de la qualité de l’air. »
« Les moyens de détection des allergènes sont encore archaïques, explique Ève Tamraz. Dans la plupart des laboratoires, on utilise du scotch à double face qu’on laisse à l’air ambiant pendant quelques jours puisque les laborantins analysent au microscope. C’est une technique longue et coûteuse. » L’idée est donc d’automatiser ce processus grâce à un appareil connecté. Sensio Air analyse en temps réel la composition de l’air ambiant. Le capteur détecte les particules susceptibles de causer des allergies et transmet les données à une application mobile consultable librement par l’utilisateur ou son médecin. Brevetée en 2015 au Royaume-Uni, cette technologie est pour le moment unique au monde, selon ses concepteurs.
Pour passer du concept à la concrétisation de leur projet commercial, Cyrille Najjar et Ève Tamraz ont reçu le soutien d’UK Lebanon Tech Hub, dont ils ont gagné la compétition. Un premier investissement, dont ils ne souhaitent pas dévoiler les détails, leur permet de développer le prototype, l’application et le site Web. « Le fait d’avoir eu la structure de White sur White nous a beaucoup aidés, dit Cyrille Najjar. Pour le design du produit, de l’application, du site, nous sommes allés très vite. » Actuellement, le prototype est en train d’être testé auprès de 200 utilisateurs.
L’équipe souhaite à présent lever jusqu’à cinq millions de dollars supplémentaires afin de pousser le marketing et lancer la commercialisation. La stratégie est à la fois de vendre en business to business et en vente directe au consommateur. Au Royaume-Uni seulement, les fondateurs de Sensio Air ont identifié plus de 20 millions de personnes allergiques, donc d’acheteurs potentiels. À l’échelle mondiale, ce chiffre est décuplé puisqu’on estime qu’une personne sur trois est allergique.
L’application sera gratuitement disponible sur iTunes et Android dès début avril. Le produit sera vendu à partir de 199 livres sterling, soit environ 280 dollars en business to business, et à partir de 299 livres sterling (425 dollars) aux particuliers. À cela s’ajoute, pour les entreprises qui le souhaitent, un service personnalisé sous la forme d’un abonnement à 29 livres sterling (40 dollars) par mois.
D’ici à la fin de l’année, le duo espère vendre 5 000 Sensio Air au Royaume-Uni, aux États-Unis et en France. « Ce sont des marchés qui sont déjà mûrs pour recevoir ce genre de produit, explique Ève Tamraz. Les gouvernements ont fait des campagnes et le public est sensibilisé à la problématique de la qualité de l’air. »