Tout juste installé au Beirut Digital District après quatre ans de présence au Liban, l’agence de médias Vinelab lance Najem, un site Internet en arabe dédié à la pop culture. Toujours en version bêta, Najem, qui propose des vidéos et courts articles sur un modèle proche du site américain BuzzFeed, compte déjà plus de 150 000 abonnés sur Facebook.
L’homme derrière ce renouveau de la scène médiatique arabe s’appelle Abed Agha. Né au Liban, il déménage en Arabie saoudite à 12 ans avant de s’envoler aux États-Unis pour suivre des études d’ingénieur. N’ayant pas assez d’argent pour financer ses études, Abed enchaîne les petits jobs. « J’ai compris que le parcours classique que je suivais ne me mènerait pas où je voulais arriver. » Ce qui intéresse Abed, ce sont les affaires. S’ensuit une carrière aussi diverse qu’enrichissante. D’une entreprise de prêts hypothécaires aux États-Unis, Abed part vendre des produits technologiques à Riyad avant de rejoindre la banque Standard Chartered à Bahreïn. En 2006, il lance Rab3i TV, une des premières chaînes de télévision interactive dans le Golfe, puis s’engage auprès de Mubasher Financial Group à Dubaï. En 2009, le géant américain Yahoo! acquiert Maktoob. Pour Abed Agha, c’est le déclic. « J’ai compris qu’Internet allait transformer nos vies et je voulais lancer ma propre entreprise. J’ai alors étudié les données pour comprendre ce que le public de la région Mena attendait d’Internet. J’ai trouvé trois choses : du porno, des contenus liés à l’islam et du divertissement », dit-il.
En 2010, il suit donc la piste du divertissement. « Je suis allé voir le plus gros acteur du secteur : le groupe MBC. À l’époque, ils n’étaient pas très présents en ligne et je leur ai proposé de créer des applications smartphone. » Ce succès signe les débuts de Vinelab, montée alors avec 100 000 dollars d’apport personnel. La jeune entreprise propose toutes sortes de services numériques aux acteurs du monde du divertissement médiatique. « Mais la traduction d’un contenu médiatique traditionnel vers le format numérique n’était pas satisfaisant, nous avons alors décidé de changer de méthode. » Au lieu d’aider les médias à communiquer en ligne, Vinelab choisit de permettre aux individus de communiquer directement. Plus besoin de passer par une télévision ou un journal pour délivrer un message, l’entreprise propose à ses clients ou à ses “talents”, qui peuvent être des stars de la pop comme Nancy Ajram mais aussi des acteurs, des activistes ou des personnalités du Web, de s’adresser à leurs publics via les réseaux sociaux.
« Nous les aidons à créer du contenu, à le communiquer et à monétiser le tout grâce à des partenariats avec des marques », dit Abed Agha, qui travaille avec une cinquantaine de “talents” et 24 marques.
En 2012, Vinelab ouvre une agence à Beyrouth. Une décision motivée entre autres par la qualité des ressources humaines disponibles. En 2014, l’entreprise termine une première levée de fonds pour un montant de 600 000 dollars. « Vinelab a toujours été rentable, mais l’idée avec cette levée de fonds était surtout d’attirer des partenaires-clés. » Parmi les investisseurs : Fadi Ghandour, fondateur d’Aramex et Wamda, et Roy Haddad, président régional de l’agence de publicité J. Walter Thompson. Aujourd’hui, Vinelab, qui ne souhaite pas communiquer son chiffre d’affaires, mais le qualifie d’« important », emploie 28 personnes. Depuis la fin de l’été, la start-up s’est installée dans les locaux du Beirut Digital District. « Nous voulons être là où les choses se passent », dit Abed Agha, qui souhaite participer autant que possible au développement d’un écosystème favorisant l’entrepreneuriat au Liban.
L’homme derrière ce renouveau de la scène médiatique arabe s’appelle Abed Agha. Né au Liban, il déménage en Arabie saoudite à 12 ans avant de s’envoler aux États-Unis pour suivre des études d’ingénieur. N’ayant pas assez d’argent pour financer ses études, Abed enchaîne les petits jobs. « J’ai compris que le parcours classique que je suivais ne me mènerait pas où je voulais arriver. » Ce qui intéresse Abed, ce sont les affaires. S’ensuit une carrière aussi diverse qu’enrichissante. D’une entreprise de prêts hypothécaires aux États-Unis, Abed part vendre des produits technologiques à Riyad avant de rejoindre la banque Standard Chartered à Bahreïn. En 2006, il lance Rab3i TV, une des premières chaînes de télévision interactive dans le Golfe, puis s’engage auprès de Mubasher Financial Group à Dubaï. En 2009, le géant américain Yahoo! acquiert Maktoob. Pour Abed Agha, c’est le déclic. « J’ai compris qu’Internet allait transformer nos vies et je voulais lancer ma propre entreprise. J’ai alors étudié les données pour comprendre ce que le public de la région Mena attendait d’Internet. J’ai trouvé trois choses : du porno, des contenus liés à l’islam et du divertissement », dit-il.
En 2010, il suit donc la piste du divertissement. « Je suis allé voir le plus gros acteur du secteur : le groupe MBC. À l’époque, ils n’étaient pas très présents en ligne et je leur ai proposé de créer des applications smartphone. » Ce succès signe les débuts de Vinelab, montée alors avec 100 000 dollars d’apport personnel. La jeune entreprise propose toutes sortes de services numériques aux acteurs du monde du divertissement médiatique. « Mais la traduction d’un contenu médiatique traditionnel vers le format numérique n’était pas satisfaisant, nous avons alors décidé de changer de méthode. » Au lieu d’aider les médias à communiquer en ligne, Vinelab choisit de permettre aux individus de communiquer directement. Plus besoin de passer par une télévision ou un journal pour délivrer un message, l’entreprise propose à ses clients ou à ses “talents”, qui peuvent être des stars de la pop comme Nancy Ajram mais aussi des acteurs, des activistes ou des personnalités du Web, de s’adresser à leurs publics via les réseaux sociaux.
« Nous les aidons à créer du contenu, à le communiquer et à monétiser le tout grâce à des partenariats avec des marques », dit Abed Agha, qui travaille avec une cinquantaine de “talents” et 24 marques.
En 2012, Vinelab ouvre une agence à Beyrouth. Une décision motivée entre autres par la qualité des ressources humaines disponibles. En 2014, l’entreprise termine une première levée de fonds pour un montant de 600 000 dollars. « Vinelab a toujours été rentable, mais l’idée avec cette levée de fonds était surtout d’attirer des partenaires-clés. » Parmi les investisseurs : Fadi Ghandour, fondateur d’Aramex et Wamda, et Roy Haddad, président régional de l’agence de publicité J. Walter Thompson. Aujourd’hui, Vinelab, qui ne souhaite pas communiquer son chiffre d’affaires, mais le qualifie d’« important », emploie 28 personnes. Depuis la fin de l’été, la start-up s’est installée dans les locaux du Beirut Digital District. « Nous voulons être là où les choses se passent », dit Abed Agha, qui souhaite participer autant que possible au développement d’un écosystème favorisant l’entrepreneuriat au Liban.