Dix ans après le lancement d’Eastline Digital, Marc Dfouni et Nemr Badine font partie des pionniers de la publicité en ligne au Moyen-Orient. Aujourd’hui, ils souhaitent s’étendre à de nouveaux marchés dont l’Iran. « Nous y avons déjà fait plusieurs voyages et nous y avons vu un écosystème en plein développement », disent-ils.
D’abord expatriés au Canada, Marc Dfouni et Nemr Badine rentrent au Liban en 2006 pour fonder une entreprise de marketing digital, secteur alors très peu développé dans la région Mena. Bien que basés à Beyrouth, ils visent avant tout une clientèle hors Liban mais, en 2009, tout bascule avec le boom de Facebook. « Alors que le premier site consulté au monde était Google, au Liban c’était Facebook », se souvient Marc Dfouni. Ils proposent alors leurs services de création de sites, d’optimisation de visibilité en ligne et de campagnes digitales au marché local. « Tout le défi était d’adapter des services qui marchaient bien à l’étranger et de les faire fonctionner ici où l’écosystème avait du retard », dit le cofondateur.
L’étape suivante est celle de 2010. À ce moment, Eastline Digital rejoint le réseau d’entrepreneurs Endeavor, où les fondateurs rencontrent d’autres start-up et reçoivent des conseils. « Nous avons remis nos priorités en perspective, explique Marc Dfouni. À partir de ce moment-là, le plus important pour nous est devenu de développer nos propres produits au lieu d’offrir un service. »
Parmi ses produits, tous ne sont pas des succès. L’un des premiers, Sweepz App, tablait par exemple sur le succès des campagnes publicitaires associées à des compétitions sur Facebook. Ce service payant permettait au client d’automatiser ce type de campagnes. Mais 18 mois après le lancement de l’application, Facebook change ses paramètres, rendant l’opération obsolète. « Nous n’avons pas vraiment perdu d’argent, puisque nous avons capitalisé sur ce produit en interne, mais nous espérions beaucoup plus de succès », se souviennent les fondateurs.
La dernière étape marquante pour les deux associés se situe en 2015 lorsque l’entreprise se structure en trois entités distinctes, mais complémentaires. D’une part Eastline Digital qui établit la stratégie marketing avec le client, puis DeafCatStudios et enfin le logiciel SPRKL qui s’occupe de la distribution et analyse en temps réel la performance de la campagne sur les différents supports. « Cela nous permet d’intégrer tout le processus et surtout, grâce à SPRKL, de pouvoir modifier la stratégie à tout moment suivant son impact. C’est très important, car cela donne la possibilité au client d’optimiser son budget de distribution », explique Nemr Badine. En 2015, Eastline Digital, qui a été financé sur fonds personnels et via trois prêts Kafalat d’une valeur totale de 400 000 dollars a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 4 millions de dollars. L’entreprise gère 550 clients, soit plus de 6 200 projets répartis sur 32 pays. Même s’ils n’ont pas bénéficié des récentes aides mises en place au Liban pour soutenir l’économie digitale, Marc Dfouni et Nemr Badine regardent l’évolution de l’écosystème d’un œil bienveillant. « Il est important de participer au développement de cette économie, nous sommes sollicités régulièrement pour des conseils et nous y prenons part avec plaisir. »
D’abord expatriés au Canada, Marc Dfouni et Nemr Badine rentrent au Liban en 2006 pour fonder une entreprise de marketing digital, secteur alors très peu développé dans la région Mena. Bien que basés à Beyrouth, ils visent avant tout une clientèle hors Liban mais, en 2009, tout bascule avec le boom de Facebook. « Alors que le premier site consulté au monde était Google, au Liban c’était Facebook », se souvient Marc Dfouni. Ils proposent alors leurs services de création de sites, d’optimisation de visibilité en ligne et de campagnes digitales au marché local. « Tout le défi était d’adapter des services qui marchaient bien à l’étranger et de les faire fonctionner ici où l’écosystème avait du retard », dit le cofondateur.
L’étape suivante est celle de 2010. À ce moment, Eastline Digital rejoint le réseau d’entrepreneurs Endeavor, où les fondateurs rencontrent d’autres start-up et reçoivent des conseils. « Nous avons remis nos priorités en perspective, explique Marc Dfouni. À partir de ce moment-là, le plus important pour nous est devenu de développer nos propres produits au lieu d’offrir un service. »
Parmi ses produits, tous ne sont pas des succès. L’un des premiers, Sweepz App, tablait par exemple sur le succès des campagnes publicitaires associées à des compétitions sur Facebook. Ce service payant permettait au client d’automatiser ce type de campagnes. Mais 18 mois après le lancement de l’application, Facebook change ses paramètres, rendant l’opération obsolète. « Nous n’avons pas vraiment perdu d’argent, puisque nous avons capitalisé sur ce produit en interne, mais nous espérions beaucoup plus de succès », se souviennent les fondateurs.
La dernière étape marquante pour les deux associés se situe en 2015 lorsque l’entreprise se structure en trois entités distinctes, mais complémentaires. D’une part Eastline Digital qui établit la stratégie marketing avec le client, puis DeafCatStudios et enfin le logiciel SPRKL qui s’occupe de la distribution et analyse en temps réel la performance de la campagne sur les différents supports. « Cela nous permet d’intégrer tout le processus et surtout, grâce à SPRKL, de pouvoir modifier la stratégie à tout moment suivant son impact. C’est très important, car cela donne la possibilité au client d’optimiser son budget de distribution », explique Nemr Badine. En 2015, Eastline Digital, qui a été financé sur fonds personnels et via trois prêts Kafalat d’une valeur totale de 400 000 dollars a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 4 millions de dollars. L’entreprise gère 550 clients, soit plus de 6 200 projets répartis sur 32 pays. Même s’ils n’ont pas bénéficié des récentes aides mises en place au Liban pour soutenir l’économie digitale, Marc Dfouni et Nemr Badine regardent l’évolution de l’écosystème d’un œil bienveillant. « Il est important de participer au développement de cette économie, nous sommes sollicités régulièrement pour des conseils et nous y prenons part avec plaisir. »