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L’accélérateur de start-up Speed@BDD lance sa quatrième édition. Pour les neuf entreprises sélectionnées c’est un premier coup de pouce de 30 000 dollars et trois mois d’incubation.
« La qualité de l’équipe est le critère le plus important », explique Sami Abou Saab, PDG de Speed@BDD qui dit avoir reçu une centaine de candidatures. « Par rapport aux cycles précédents, l’âge moyen des candidats a augmenté, c’est signe de maturité et de confiance dans notre travail », poursuit-il. Parmi les neuf équipes sélectionnées, deux entrepreneurs sont doctorants.
« Les promotions sont de plus en plus innovantes, ce qui est directement lié au fait qu’il y a davantage d’argent disponible dans l’écosystème. On sent vraiment que les entrepreneurs commencent à voir les choses en grand en s’attaquant à des produits de plus en plus sophistiqués comme l’intelligence artificielle », dit Paul Chucrallah, directeur gérant du fonds Berytech II, partenaire de Speed.
« On commence à voir un vrai écosystème se mettre en place avec des personnes qui ont un vrai apport technologique en plus de l’aspect business. Même si ces projets en sont encore à leurs débuts, c’est important de garder un œil dessus, parce que dans deux ans, ce sont peut être des start-up dans lesquelles j’investirai », dit Henry Asseily, du fonds d’investissement Leap Ventures.
Speed se félicite aussi d’avoir su attirer des candidatures non libanaises. Parmi les start-up sélectionnées, on compte ainsi une équipe chypriote et une équipe de Libanais de la diaspora. « L’image du Liban à l’étranger est en train de changer, de plus en plus de personnes font le choix de venir à Beyrouth pour commencer une entreprise », explique Sami Abou Saab.
Les entreprises sélectionnées
Bidappeal – Une plate-forme d’enchères en ligne sur laquelle les clients choisissent le prix. Les utilisateurs achètent un ticket pour participer à la vente − par exemple d’un smartphone ou un accessoire de mode –, ils placent leurs offres, la vente dure 15 secondes et la plus grosse offre l’emporte.
Fig – Un site et une application pour apporter une touche numérique au shopping en boutique. Fig propose par exemple de numériser l’inventaire d’une boutique ou d’y créer une liste de produits à acheter. À l’autre bout du spectre, Fig offre aux propriétaires de boutiques des données sur leurs clients.
Harold – Une plate-forme de centralisation et de diffusion ciblée qui permet aux utilisateurs de publier petites annonces, publicités ou autres messages sur plusieurs médias à la fois (réseaux sociaux, médias numériques, presse écrite…).
Neotic – La start-up fondée par le doctorant Samir el-Zein adapte des techniques d’intelligence artificielle à la finance de marché. Neotic permet par exemple à des traders, étudiants en finance ou même à des institutions financières sans qualifications en programmation d’avoir accès à des portefeuilles de données.
Rave – Une communauté pour les amateurs et professionnels de musique électro. La plate-forme permet aux utilisateurs à travers le monde de partager, noter et s’échanger des bons plans.
Smart Interactive Breadboard – Une solution pour gérer la manière dont sont enseignées la robotique et l’électronique. La start-up propose un appareil qui facilite la construction d’un circuit électrique. Cet appareil est connecté à un logiciel pédagogique qui signale les erreurs et propose des solutions.
The Living Book – Cette start-up propose une maison d’édition en ligne dont les utilisateurs peuvent conceptualiser des histoires personnalisées pour leurs enfants. Les histoires peuvent ensuite être imprimées en livres ou développées en e-book sur format tablette.