Proclamée start-up de l’année en France en 2016, InnovSanté s’apprête à commercialiser son produit phare : le Passeport Vital. Conçu par Adnan el-Bakri, il s’agit d’une carte associée à une plate-forme en ligne qui permet de centraliser tout le dossier médical d’un patient.
Né dans un village proche de Tripoli, Bakri fait ses études dans un lycée public libanais avant de s’envoler vers la France pour faire des études en médecine. Il entame ensuite un internat de chirurgie urologie à Reims et, en 2015, il prend une année de pause afin de rejoindre une équipe de recherche du CNRS pour travailler sur les applications possibles du big data et de l’intelligence artificielle dans la lutte contre le cancer. « C’est à ce moment que j’ai pris conscience des limites du système français, à savoir qu’il n’y a pas de base de données médicales centralisées », dit-il. Ce constat est le point de départ du projet InnovSanté, une agence spécialisée dans la santé connectée qu’il monte en avril 2016.
Le produit phare de l’entreprise, c’est le Passeport Vital. Inspiré de la carte vitale française, ce produit est une carte sur laquelle est centralisé tout le dossier médical du patient. Au lieu de concentrer les données au niveau des centres de soin, qui communiquent peu entre eux, l’idée est de se focaliser sur l’individu qui se déplace entre les différents médecins. La carte dispose d’un code et d’un numéro d’identifiant grâce auxquels on a accès à l’ensemble du dossier médical. Analyses, ordonnances, radios… tout s’y trouve. À chaque nouvel examen, les professionnels de santé sont appelés à “dropper” tous les documents correspondants sur la plate-forme en ligne.
Le Passeport Vital est commercialisé 2 euros par mois pour un individu seul, mais l’idée d’Adnan el-Bakri est plutôt de viser des partenariats avec de grandes institutions comme des mutuelles, des entreprises ou des collectivités qui redistribueront ensuite le service gratuitement à leurs clients. Ce projet, financé dans un premier temps sur fonds propres grâce à un apport compris entre 50 000 et 100 000 euros, a ensuite reçu le soutien de la Banque publique d’investissement française, puis d’un angel investor qui a apporté 200 000 euros supplémentaires. À la fin de l’année, InnovSanté va lancer sa première levée de fonds afin de réunir environ un million d’euros.
Si InnovSanté a vu le jour en France, le Passeport Vital est un produit à vocation universelle. Les données sont accessibles dans le monde entier et la plate-forme, traduite automatiquement en plusieurs langues. Profondément attaché à son pays d’origine, Adnan el-Bakri a déjà ouvert dès avril 2016 un bureau InnovSanté à Tripoli avec une équipe de trois personnes. « Au Liban, nous souhaitons travailler en coopération avec le secteur public et notamment l’ordre des médecins, afin de faciliter le parcours du patient à grande échelle », explique-t-il. Il se dit aussi ouvert aux possibilités de financement offertes par la circulaire 331 de la Banque centrale.
En parallèle, l’entreprise développe d’autres projets de e-santé dont une application baptisée “Oh my blood” qui vise à faciliter le don du sang ou encore HospiNote qui permet aux patients de noter leur séjour en milieu hospitalier. Et même si les affaires avancent vite et que les projets fusent, Adnan el-Bakri ne souhaite pas s’éloigner de son cœur de métier. Aujourd’hui chirurgien urologue à l’hôpital de la Pitié Salpetrière à Paris, il n’envisage en aucun cas d’abandonner les salles opératoires pour le monde de l’entrepreneuriat.
Né dans un village proche de Tripoli, Bakri fait ses études dans un lycée public libanais avant de s’envoler vers la France pour faire des études en médecine. Il entame ensuite un internat de chirurgie urologie à Reims et, en 2015, il prend une année de pause afin de rejoindre une équipe de recherche du CNRS pour travailler sur les applications possibles du big data et de l’intelligence artificielle dans la lutte contre le cancer. « C’est à ce moment que j’ai pris conscience des limites du système français, à savoir qu’il n’y a pas de base de données médicales centralisées », dit-il. Ce constat est le point de départ du projet InnovSanté, une agence spécialisée dans la santé connectée qu’il monte en avril 2016.
Le produit phare de l’entreprise, c’est le Passeport Vital. Inspiré de la carte vitale française, ce produit est une carte sur laquelle est centralisé tout le dossier médical du patient. Au lieu de concentrer les données au niveau des centres de soin, qui communiquent peu entre eux, l’idée est de se focaliser sur l’individu qui se déplace entre les différents médecins. La carte dispose d’un code et d’un numéro d’identifiant grâce auxquels on a accès à l’ensemble du dossier médical. Analyses, ordonnances, radios… tout s’y trouve. À chaque nouvel examen, les professionnels de santé sont appelés à “dropper” tous les documents correspondants sur la plate-forme en ligne.
Le Passeport Vital est commercialisé 2 euros par mois pour un individu seul, mais l’idée d’Adnan el-Bakri est plutôt de viser des partenariats avec de grandes institutions comme des mutuelles, des entreprises ou des collectivités qui redistribueront ensuite le service gratuitement à leurs clients. Ce projet, financé dans un premier temps sur fonds propres grâce à un apport compris entre 50 000 et 100 000 euros, a ensuite reçu le soutien de la Banque publique d’investissement française, puis d’un angel investor qui a apporté 200 000 euros supplémentaires. À la fin de l’année, InnovSanté va lancer sa première levée de fonds afin de réunir environ un million d’euros.
Si InnovSanté a vu le jour en France, le Passeport Vital est un produit à vocation universelle. Les données sont accessibles dans le monde entier et la plate-forme, traduite automatiquement en plusieurs langues. Profondément attaché à son pays d’origine, Adnan el-Bakri a déjà ouvert dès avril 2016 un bureau InnovSanté à Tripoli avec une équipe de trois personnes. « Au Liban, nous souhaitons travailler en coopération avec le secteur public et notamment l’ordre des médecins, afin de faciliter le parcours du patient à grande échelle », explique-t-il. Il se dit aussi ouvert aux possibilités de financement offertes par la circulaire 331 de la Banque centrale.
En parallèle, l’entreprise développe d’autres projets de e-santé dont une application baptisée “Oh my blood” qui vise à faciliter le don du sang ou encore HospiNote qui permet aux patients de noter leur séjour en milieu hospitalier. Et même si les affaires avancent vite et que les projets fusent, Adnan el-Bakri ne souhaite pas s’éloigner de son cœur de métier. Aujourd’hui chirurgien urologue à l’hôpital de la Pitié Salpetrière à Paris, il n’envisage en aucun cas d’abandonner les salles opératoires pour le monde de l’entrepreneuriat.