Badaro : la croissance ralentit

Le quartier de Badaro reste l’une des zones les plus dynamiques de Beyrouth avec une augmentation de 14,3 % du nombre d’enseignes cette année, portant ainsi le nombre total d’établissements à 80, alors que le quartier était quasiment vide il y a quelques années. Si nous pondérons la croissance moyenne depuis 2015, nous obtenons un taux de 25 % par an. Même si aucune fermeture majeure n’est à constater cette année, ce succès est à relativiser, car on note que la zone attire très peu de grands opérateurs, à l’exception du groupe Zeidan, de Olio et de Lina’s. Avec ses larges trottoirs, Badaro reste le temple des bars-restaurants (29 % de l’offre) tenus par des indépendants, et on attend prochainement l’ouverture d’une micro-brasserie. Par rapport à d’autres quartiers, on note aussi une forte présence des “furns” et boulangeries, qui représentent 12 % des établissements. Globalement, Badaro est la destination moyenne de gamme par excellence puisqu’on y mange partout pour moins de 50 dollars par personne. Après un départ en flèche, le quartier semble ainsi avoir trouvé son rythme de croisière et sa clientèle.