Selon le dernier rapport du réseau ArabNet, l’année 2017 est une année record pour les start-up en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Celles-ci totalisent 650 millions de dollars d’investissement.
Les Émirats arabes unis restent de loin le pays le plus attractif avec 60 investissements réalisés en 2017 pour un montant total de 465 millions de dollars. Il faut dire que les Émirats accueillent plus d’un tiers des investisseurs de la région. De son côté, le Liban tire son épingle du jeu en se plaçant en seconde position avec 58 investissements réalisés en 2017 (en progression de 33 % par rapport à l’an passé, la plus importante progression régionale), pour un montant total de 53 millions de dollars. Beyrouth accueille par ailleurs 13 % des investisseurs de la région.
Le rapport décrit un écosystème régional qui prend de la maturité avec notamment une multiplication des fonds d’investissement – on recense ainsi trente nouveaux fonds rien que sur la période 2016-2017, dont un quart au Liban. On note aussi la montée en puissance des grandes entreprises privées au rang des investisseurs. Parmi eux : Saudi Telecom qui a annoncé la création de ST Ventures, un fonds de 500 millions de dollars, les émiraties Crescent Petroleum et Majid al-Futtaim avec respectivement 150 et 250 millions de dollars d’investissements à venir ou encore les libanais Alfa et Touch qui ont monté un fonds de 48 millions de dollars.
Au niveau des secteurs les plus porteurs, les investissements se répartissent de plus en plus équitablement entre les domaines. Le e-commerce, la santé ou la fintech restent des secteurs porteurs, mais on voit de plus en plus de start-up pluridisciplinaires.
Malgré des efforts des secteurs privé et public, la place des femmes dans l’écosystème reste décevante. Elles ne représentent que 13 % des entrepreneurs en 2017.
ArabNet a mené cette étude sur les bases de données rapportées par 52 investisseurs et accélérateurs dans l’ensemble de la région.