Vous ne connaissez peut-être pas Vertical 33. Ce jeune vignoble de 3,5 hectares a été fondé en 2013 sur les flancs arides de Jabal Knaissé, au-dessus de Zahlé. Azar Aïd, Georges Cortas et Joseph Ghossein, qui se sont associés dans l’aventure, y prônent la redécouverte du terroir libanais. Avec une obsession : initier le Liban aux “vins naturels”, soit des vins bio, souvent en monocépages, sans intrants ni levures ajoutées. « Nous ne les faisons même pas vieillir en fûts de bois, car nous recherchons l’expression du terroir », précise Azar Aïd. Pour se faire connaître, Vertical 33 vient d’ouvrir une boutique rue Gouraud à Gemmayzé, juste à côté de Swiss Butter. Un investissement de 100 000 dollars pour un espace de 40 m2 qui se veut à la fois bistrot et caviste. « Nous avons besoin d’éduquer le consommateur libanais à la notion de vins naturels. Ce sont des vins dont les saveurs sont inusitées au Liban. D’où la nécessité d’un rapport plus direct, plus personnel avec le client. »
À Vertical 33, la formule est simple : vous payez votre vin (50 dollars pour le rosé, 60 pour les rouges, ou 80 pour le blanc) et la maison vous offre l’accompagnement pour trois personnes : une salade croquante agrémentée d’une série de délicieux petits tapas. « Comme pour le vin, on mise sur la simplicité des produits, on valorise le terroir et on recherche les accords mets et vins », fait encore valoir Azar Aïd. De ceux testés, on retiendra la kebbé d’amande et la poutargue, des œufs de poissons à essayer avec l’obeidi maison. Signé par les jeunes architectes Léa Hélou et Candis Naïm, le lieu est également privatisable. « Nous avons une cuisine qui permet des gastronomies plus élaborées. » Et pour ceux trop pressés pour s’arrêter, le bistrot fait aussi caviste.