La startup libanaise Myki a annoncé avoir finalisé une seconde levée de fonds de quatre millions de dollars en série A. La société de capital-risque émirienne Beco Capital a mené la marche avec un investissement de 1,8 million de dollars, suivie des sociétés libanaises B&Y Venture Partners et Leap Ventures qui ont respectivement débloqué 1,2 million et 1 million de dollars. Ces deux derniers investissements ont été financés par l’intermédiaire de la circulaire 331 de la Banque du Liban, destinée à soutenir les startups innovantes libanaises.
Ce nouveau tour de table porte à 5,2 millions le total des fonds levés depuis le lancement de Myki en 2015. Un premier round en fonds d’amorçage avait été bouclé en janvier 2016 auprès des mêmes investisseurs.
« Ces nouveaux financements vont nous permettre de continuer à développer notre technologie pour devenir l’un des leaders du marché des gestionnaires d’identité numérique », a réagi Antoine Vincent Jebara, cofondateur de l’entreprise de cybersécurité avec sa partenaire Priscilla Elora Sharuk. « Nous allons également ouvrir un bureau à New-York afin de poursuivre le déploiement de nos activités aux Etats-Unis, où se trouvent nos principaux clients ». La startup vient de recruter son premier employé outre-Atlantique, en plus des 25 collaborateurs qui travaillent déjà dans son bureau de Beyrouth.
Plus de 250.000 utilisateurs
Myki offre aux particuliers et aux entreprises un service de gestion sécurisé de leurs mots de passe et données sensibles. « Toutes les informations collectées sont cryptées et enregistrées directement sur le smartphone ou l’ordinateur de l’utilisateur », explique Antoine Vincent Jebara. « A la différence de nos compétiteurs, aucune information n’est stockée sur des serveurs ; ni nous, ni de potentiels hackeurs, ne peuvent y avoir accès», explique cet ingénieur informatique de 26 ans, diplômé de la Lebanese American University (LAU).
L’application Myki est gratuite pour les particuliers, qui peuvent toutefois choisir de souscrire à des options payantes. Des offres sont également disponibles pour les entreprises depuis janvier 2018, avec des forfaits mensuels débutant à 4,99 dollars par employé et décroissant selon la taille de la société.
« A partir de cinq employés, les entreprises commencent à faire face à des problèmes de gestion de mots de passe - perte ou stockage sur des plateformes en ligne mal protégées - notamment quand arrive ou part une nouvelle recrue », explique Antoine Vincent Jebara. Myki, qui n’est pas encore rentable, compte un plus de 250 000 utilisateurs aujourd’hui, et vise le million d’ici un an.