Plus d’une vingtaine de sociétés de capital-risque, dont deux régionales, ont obtenu un ticket d’entrée en Arabie saoudite dans le cadre de l’initiative Venture, lancée fin avril par l’Autorité générale des investissements d'Arabie saoudite (Sagia). Cette initiative permet de faciliter l’implantation dans le royaume des start-up financées par les fonds d’investissements partenaires. « Auparavant, il était presque impossible pour une société étrangère d’obtenir une licence commerciale en Arabie saoudite. Elles avaient besoin d’un sponsor local détenant plus de 51 % du capital. Avec Venture, les fonds de capital-risque partenaires de l’initiative seront les garants des start-up étrangères. L’inscription commerciale est extrêmement simplifiée, elle se fait en ligne, en quelques minutes, pour un coût de 800 dollars. L’actionnaire initial garde ainsi l’entière propriété sur le capital », explique Walid Hanna, fondateur de Middle East Venture Partners (MEVP). Cette société qui opère à partir de Dubaï et Beyrouth ainsi que Beco Capital, qui est basée à Dubaï, figurent parmi les signataires de Venture, aux côtés des fonds d’investissements basés aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Chine, ou encore à Singapour.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la démarche d’ouverture initiée par Riyad et le plan Vision 2030 qui vise à diversifier l’économie du royaume en stimulant le secteur privé et l’innovation.
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« L’Arabie saoudite souffre d’un manque de savoir-faire local dans le domaine du numérique. L’ouverture à l’étranger, la venue d’experts et de techniciens étrangers vont lui apporter l’expertise nécessaire pour dynamiser le secteur », poursuit Walid Hanna.
Pour les start-up étrangères, le marché saoudien est très attractif : « C’est le plus grand marché du Moyen-Orient, sa population est jeune, très bien connectée et son pouvoir d’achat est élevé. MEVP a un portefeuille de 45 entreprises et, parmi elles, 10 au moins prévoient de s’implanter en Arabie saoudite. Quatre sont déjà en train de préparer leur dossier, trois libanaises et une jordanienne. À ce rythme, si on combine tous les fonds de capital-risque partenaires, d’ici à un an une centaine d’entreprises étrangères auront obtenu leur licence commerciale », conclut Walid Hanna.