Un parc technologique va ouvrir dans les prochains mois à Houmal, à Aley. À l’origine du projet : Fadi Daou, directeur exécutif de HTP SAL, une société de semi-conducteurs qui a lancé la construction du site il y a deux ans. Avec une superficie totale de 20 000 mètres carrés, Houmal Technology Park (HTP) veut abriter un laboratoire de recherche et de développement, un pôle de formation, un incubateur, des salles de conférences ainsi que des espaces de travail.
« L’idée est de créer un environnement dédié à la créativité et à l’innovation, avec l’objectif d’offrir toutes les infrastructures nécessaires pour lancer une entreprise de technologie ou attirer des multinationales de haute technologie au Liban », poursuit-il. Montant de l’investissement prévu : 15 millions de dollars, sans le prix du terrain. « Nous souhaitons proposer un modèle d’écosystème intégré, que l’on puisse dupliquer à l’échelle nationale, qui permette de créer des emplois et des opportunités pour les jeunes dans le domaine de la technologie de pointe. »
Début des formations en octobre
La construction de deux bâtiments, d’une surface de 5 000 mètres carrés, vient d’être achevée. HTP SAL y déménagera ses bureaux dans quelques semaines et deviendra la première entreprise à s’installer sur le campus.
Quant à la première formation au sein de HTP Academy, elle est prévue pour octobre 2019 et vise à recruter une cinquantaine de jeunes diplômés en ingénierie. Cette formation de trois mois sera gratuite et portera sur les technologies des centres de données. « Le but est de combler l’écart entre la formation universitaire et les besoins industriels. À terme, notre modèle prévoit une dynamique entre les entreprises installées sur le site et le centre de formation, qui proposera des cours en fonction des besoins directement exprimés par ces dernières. »
« Créer un environnement propice » aux hautes technologies
La stratégie de HTP est de développer une expertise spécifique dans le secteur niche des hautes technologies, seul moyen, selon Fadi Daou, d’apporter une valeur ajoutée réelle dans un écosystème qui foisonne d’incubateurs divers.
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Fadi Daou en est d’ailleurs convaincu, le Liban a le potentiel de devenir un centre spécialisé dans la haute technologie. « HTP SAL en est le parfait exemple : nous exportons des produits de calibre international à des multinationales comme Cisco, Facebook et Google... Mais pour attirer les entreprises étrangères, il faut convaincre les pouvoirs publics de mettre en place les lois nécessaires pour créer un environnement propice. C’est aussi un des buts de notre modèle : faire prendre conscience de notre potentiel pour impulser le changement », conclut-il.