Malgré le déconfinement progressif, de nombreux établissements ont décidé de jeter l’éponge.
À Hamra, près de l’hôtel Commodore, c’est l’enseigne Beit el-Hamra qui ferme ses portes moins d’un an après son ouverture. Quelque 150 000 dollars avaient été investis dans l’établissement. « C’était notre projet le plus récent et le moins lucratif. Le loyer était très cher et nécessitait une grosse équipe. L’activité du quartier a été très affectée par le mouvement de contestation et le coronavirus a été le coup de grâce », regrette Kamal Mouzawak, propriétaire de Souk el-Tayeb, du restaurant Tawlet à Mar Mikhaël et de plusieurs guesthouses aux quatre coins du Liban. Les 25 salariés de Beit el-Hamra ont été réaffectés dans les autres enseignes.
Toujours à Hamra, le café Dar Bistro & Books a, lui aussi, annoncé sa fermeture. Le concept ouvert en 2011 combinait bistrot, librairie et l’atelier de photographie Dar al-Mussawir qui, lui, reste ouvert. « Avec la crise économique, l’effondrement de la livre libanaise et les mesures de distanciation sociale, la situation est devenue trop compliquée. Mais nous réfléchissons déjà à de nouveaux projets pour l’après-coronavirus », explique Rima Abushakra, copropriétaire de Dar Bistro and Books avec Dima Abulhus et Ramzi Haidar à travers le groupe Beirut Ink.