Avoir accès à des données sur des sujets aussi variés que l’agriculture ou la santé, c’est ce que propose le site Open Data Lebanon. Le portail met à disposition de tous des bases de données, documents et rapports sur le Liban venant de sources gouvernementales (Administration centrale de la statistique, ministères…) et non gouvernementales (rapports d’ONG et de centres de recherches…).
C’est à deux passionnés de la tech à qui l’on doit l’initiative : Wissam Sammouri, directeur du master en Business Analytics à l’Université américaine de Beyrouth, et Mario Matar, chef technique et cofondateur d’une start-up française, Monbanquet.
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« En l'absence d’accès centralisés à l’information, chacun se conforte dans ses idées préconçues, au détriment des faits et de l’esprit critique », regrette Wissam Sammouri, qui dit s’être lui-même buté au manque « de données économiques alors qu’on est en pleine crise. Or, pour que les demandes populaires s’harmonisent et se renforcent, la centralisation des données est essentielle ».
D’où l’idée de lancer Open Data Lebanon. « Sa vocation n’est pas de collecter ou d’analyser les données, mais simplement de les centraliser en s’assurant de la crédibilité des sources. » Un travail réalisé de manière continue, le site étant alimenté quotidiennement.
La plate-forme est directement inspirée de sites promouvant l’open data comme le site français data.gouv.fr, à une différence près : l’initiative est ici individuelle et non gouvernementale. « Le projet a été mené avec l’aide d’étudiants et de volontaires, tout est bénévole et le restera. En l’absence d’initiatives de l’État, la démarche citoyenne doit prendre le pas », explique Wissam Sammouri.
Avec plus de 10 000 consultations en trois semaines, Open Data Lebanon va continuer à se développer avec « l’ajout d’outils de visualisation des données, la création de nouvelles catégories et la diversification des types de documents ».
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