La hausse des coûts de production de l’électricité renforce les arguments des adeptes du photovoltaïque. Mais en pleine crise financière, la transition n’est pas facile à faire.
Polluants, bruyants et coûteux, les générateurs au diesel sont omniprésents dans le paysage libanais. S’ils continuent d’exister, trente ans après la fin de la guerre civile, c’est parce que l’Électricité du Liban (EDL) est toujours incapable de fournir du courant en continu. Et la situation ne va pas en s’améliorant. Pour économiser sur la facture du carburant, EDL réduit sa production, déjà insuffisante, contraignant les agents économiques à recourir toujours plus aux générateurs.
En 2018 déjà, entre 33.000 et 37.000 groupes électrogènes produisaient 8,1 Térawattheures (TWh) d’électricité et couvraient 37% de la demande d’électricité du pays, selon une étude de la Banque mondiale publiée en mai 2020. Ils contribuaient aussi à 11,4% des émissions de gaz à effet de serre dans le pays. Rien que pour le secteur résidentiel, les générateurs de quartier fournissaient 4 TWh à près de 1,1 million de foyers, générant un chiffre d’affaires estimé à 1,1 milliard