Près de trente ans après avoir servi sa première pizza au Liban, Pizza Hut a annoncé sur les réseaux sociaux l’arrêt de son activité le 23 mai. Raisons invoquées: la crise économique qui a laminé le pouvoir d’achat des Libanais et affecté le chiffre d'affaires de l’enseigne, ainsi que les difficultés rencontrées pour payer les fournisseurs à l’étranger. Des contraintes qui ont poussé la société S.S.M. Lebanese Food Company, qui opérait la franchise de cette chaîne de restauration américaine au Liban, à réduire fortement la voilure, avant de finir par jeter l’éponge. Implantée au Liban depuis décembre 1993, Pizza Hut était en effet passée de 27 enseignes et plus de 400 employés avant la crise, à seulement 11 branches et quelque 150 employés, à la veille de la fermeture.
«Pour des raisons contractuelles, nous avions l’obligation de nous fournir auprès de fournisseurs étrangers approuvés par la maison-mère, ce qui devenait de plus en plus en plus difficile, voire impossible, compte tenu de toutes les restrictions bancaires imposées», explique l’ancien directeur général de l’enseigne au Liban, Riad Sabbagh.
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Les habitués de la chaîne de restauration rapide peuvent toutefois espérer une réouverture dans les mois à venir. «La maison-mère est déjà en négociations avec un homme d’affaires libanais installé en Afrique pour lui octroyer la franchise au Liban», poursuit Riad Sabbagh qui estime que Pizza Hut pourrait réapparaître sur le marché libanais dans quatre à six mois.
S’il dit ne pas pouvoir révéler l’identité de cet investisseur, vu le caractère confidentiel des discussions, il affirme que celui-ci n’est pas un nouveau venu dans le secteur de la restauration: «Il détient déjà les franchises des chaînes Pizza Hut et KFC dans plusieurs pays africains».