Le problème – Madame J. est employée en tant que comptable dans une société commerciale. Elle est contrainte de s’absenter dix jours pour des raisons personnelles qu’elle ne voudrait pas divulguer à la société. Comme elle a déjà bénéficié de son congé annuel, elle serait prête pour cela à prendre un congé non payé. Toutefois, son directeur refuse de lui accorder ce congé, même sans rémunération, arguant que la société traverse une période chargée et qu’une absence de dix jours lui causerait un grand dommage. Elle aimerait savoir quelles seraient les conséquences au cas où elle s’obstine à s’absenter malgré le refus de son directeur de lui accorder un tel congé.
Le conseil de l’avocat – L’employé peut parfois être contraint de s’absenter pour des raisons personnelles, même sans rémunération, pour s’acquitter de ses obligations familiales ou d’autres engagements personnels. Par exemple, il peut être contraint de prendre soin d’un parent ou d’un enfant malade, de prendre part à un événement familial ou de régler des problèmes personnels. Toutefois, la loi libanaise n’a prévu ni le congé pour raisons personnelles ni le congé non rémunéré et, par conséquent, ce genre de congé ne peut être accordé qu’avec le consentement de l’employeur. À défaut, il sera considéré comme une absence injustifiée, ce qui constitue une cause de licenciement. De plus, si l’absence dure plus de sept jours d’affilée sans motif légitime, l’employeur sera en droit de résilier le contrat sans préavis, ni indemnités (article 74, alinéa 5 du code du travail).