Centre-ville

Le centre-ville de Beyrouth compte 26 projets en construction. C’est le même nombre qu’en 2011. Au total, cela représente environ 1 300 appartements et plus de 450 000 m2 de surfaces résidentielles. Quel que soit l’état du marché immobilier qui est moins dynamique que par le passé, le centre-ville reste une adresse recherchée.
Plusieurs complexes (Wadi Hills, Wadi Grand Residence, Noor Gardens) sont sur le point d’être livrés. Les acheteurs disposent encore d’un vaste choix tant à Wadi Abou Jmil, Saifi Village que dans le quartier des hôtels. En raison de la stabilité des prix, les acquéreurs potentiels bénéficient grosso modo des mêmes tarifs qu’en 2011.
Les disponibilités ne manquent pas parmi les mégaprojets que sont Beirut Terraces, District//S, 3 Beirut et Damac Tower qui compte de 120 à 150 unités. Ces projets rivalisent d’arguments et de spécificités pour attirer une clientèle haut de gamme qui, malgré le contexte sécuritaire local et régional fragile, recherche un produit de qualité dans un environnement urbain planifié.
Du côté des prix, le centre-ville n’est plus depuis longtemps le quartier le plus cher de Beyrouth. Ainsi, les premiers étages tournent autour de 6 000 dollars le m2 avec des pics de 6 500 à 7 000 dollars le m2 dans certains cas. Mais contrairement à 2011, des prix inférieurs à 6 000 dollars le m2 sont désormais annoncés. Ce qui démontre un certain réajustement tarifaire au cours des 12 derniers mois. Ainsi, en fonction des surfaces, de 130 à 350 m2, les budgets entre 800 000 et 2 millions de dollars peuvent trouver leur bonheur.

Dominant la marina du Saint-Georges, Beirut Waterfront Development (BWD) associe le groupe Stow Capital Partners et Solidere. Le projet se structure autour d’un complexe de loisirs et de restaurants Zaitunay Bay mais également d’un immeuble résidentiel avec 54 unités de 80 à 300 m2. Les produits se veulent uniques et visent la crème de la crème locale et étrangère. Neuf seront meublés et gérés par la Société des hôtels du Liban. Le reste du stock, soit 45 appartements, a été mis sur le marché de la vente. Le prix demandé (à partir de 20 000 dollars le m2) est actuellement le plus cher du Liban !
Situé à Mina el-Hosn à proximité de la baie du Saint-Georges, Beirut Terraces s’impose par ses chiffres : 25 étages, 57 500 m2 de surfaces résidentielles, 130 unités de 250 à 1 050 m2. Signé du cabinet suisse Herzog et de Meuron, le projet se distingue avec des unités qui profitent de 3,4 mètres de hauteur nette sous plafond et de terrasses de 28 à 400 m2 qu’il sera impossible de fermer comme le stipule la loi au centre-ville. La grille des prix change en fonction de l’emplacement de l’appartement. Mais la moyenne est autour de 7 500 dollars le m2. Il faut prévoir environ 500 dollars le m2 de différence entre les vues nord (vers la marina du Saint-Georges) et les vues sud (vers Wadi Abou Jmil). Livraison en 2015.
Signé du cabinet d’architecture Foster & Partners, 3 Beirut est un projet d’environ 500 millions de dollars, c’est l’un des importants du centre-ville. Situé sur une parcelle de 7 500 m2, le projet compte trois tours de 18 à 32 étages qui totalisent environ 65 000 m2 de surfaces résidentielles, soit 150 appartements de 208 à 1 304 m2. Toutefois, les promoteurs SV Properties & Construction proposent surtout des produits de 208 à 322 m2. La grille des prix en fonction des tours commence à 7 200 dollars le m2 au premier étage.
À l’intersection des rues Omar Daouk et Fakhreddine, Damac Tower totalise 28 étages et compte une centaine d’appartements. En collaboration avec le designer italien Versace, le groupe émirati Damac joue la carte de la diversité avec des produits de 80 à 560 m2. La grille des prix commence autour de 8 000 dollars le m2. Entre le 6e et le 13e étage, quelques options de 80 à 100 m2 sont disponibles de 700 000 à 1 million de dollars. La livraison du projet est prévue en 2015.
À Wadi Abou Jmil, la construction de deux complexes fermés et sécurisés – Wadi Hills et Wadi Grand Residence – est sur le point de se terminer. Les promoteurs sont en train d’y mettre les dernières touches. D’ici à quelques semaines, les premiers résidents pourront bénéficier des installations (salle de sport, piscine, jardins privés) haut de gamme.
À l’initiative de la société Benchmark, Wadi Hills se compose de sept immeubles répartis autour d’un espace vert. Situé entre l’église Saint-Élie des maronites et l’école Besançon, le projet qui avait démarré en 2008 sera achevé dans quelques semaines. Toutefois, il reste encore une poignée d’unités à la vente. Il s’agit surtout de larges surfaces (de 380 à 478 m2) à des étages inférieurs. Du 1er au 4e étage, la grille des prix s’étire de 6 000 à 7 100 dollars le m2.
Comme Wadi Hills, Wadi Grand Residence est un complexe résidentiel de six blocs de sept à huit étages autour d’un jardin privé. Au total, le projet se structure autour de 58 appartements d’environ 300 à 830 m2. Des studios d’une chambre à coucher sont également proposés. Le projet développé par la société Ven-Invest compte une salle de sport et une piscine de 20 mètres de long. En fonction des vues et de l’emplacement des blocs, le premier prix des simplex varie de 6 500 à 8 000 dollars le m2. Livraison, fin 2012.
Sur le modèle de Wadi Hills et Wadi Grand Residence, Beirut Square est le dernier complexe résidentiel en cours de construction à Wadi Abou Jmil. Longtemps retardés par les fouilles archéologiques, les travaux ont repris en 2011. Beirut Square se compose de quatre immeubles avec une cinquantaine d’appartements de 250 à 700 m2. La grille des prix commence à 6 200 dollars le m2. Livraison en 2015.
Au cœur de Wadi Abou Jmil, dessiné par l’architecte Maha Nasrallah, The Courtyard est un petit projet de trois immeubles de six étages avec des unités de 108 à 328 m2. Il reste des disponibilités dans l’un des trois blocs. C’est toutefois le moins bien exposé ! La grille des tarifs commence à 6 350 dollars le m2. Ainsi avec un budget de 686 000 dollars, il est possible d’avoir une adresse au centre-ville. Livraison, fin 2012.
Autour du palais Abdel Kader, les travaux de Noor Gardens se terminent. Le projet compte trois immeubles de sept étages. Dessiné par l’architecte grec Demetri Porphyrios, Noor Gardens est un projet de qualité avec 22 appartements dont les simplex varient entre 335 et 430 m2. Avec une grille des prix qui commence à 6 200 dollars le m2 et augmente de 200 dollars par m2 et par étage, le ticket d’entrée s’élève au minimum à 2 077 000 dollars. Pour les clients à la recherche de plus grandes surfaces, il faut compter 2 432 000 dollars pour un 380 m2 au 2e étage. Livraison, fin 2012.
Avec encore huit appartements à la vente sur 22, le projet Park Palace peine à écouler son stock. Pourtant idéalement situé à l’angle de l’avenue des Français et de l’avenue du Parc, l’immeuble propose de larges surfaces de 450 à 650 m2 qui sont nettement au-delà de la moyenne des appartements au centre-ville (environ 350 m2). Les prix affichés commencent à partir de 7 500 dollars le m2. C’est l’un des prix les plus élevés au premier étage dans le périmètre de Solidere. Livraison, fin 2012.
À proximité du centre d’affaires Starco, la société Cibco construit l’immeuble Omniah, un projet disposant de simplex de 223, 270 et 493 m2. Il faut compter 1,5 million de dollars pour s’offrir un 223 m2 au premier étage. C’est le même prix qu’en 2011.
À proximité du jardin du Pardon et du Virgin Megastore, Beirut Gardens se lance un grand défi, faire de la place des Martyrs une adresse résidentielle. Le projet compte soixante appartements avec principalement des simplex de 170 à 440 m2. Comme en 2011, les prix de départ varient en fonction des emplacements et des dégagements de 6 000 à 7 000 dollars le m2. L’architecture est signée du Japonais Arata Isozaki en collaboration avec le bureau local Erga. Livraison, fin 2015.
En contrebas de la place des Martyrs, le projet One Oak domine avec ses 10 étages une partie du port de Beyrouth. Les promoteurs Premium Projects annoncent un excellent taux de vente. Les dernières disponibilités commencent à partir de 292 m2. Comme en 2011, le prix demandé est d’environ 2 millions de dollars, soit 6 800 dollars le m2. Livraison, fin 2014.
À la lisière du périmètre de Solidere le long de l’avenue Georges Haddad, District//S affiche des statistiques impressionnantes : 40 000 m2 de surfaces résidentielles, 22 bâtiments, 99 appartements de 187 à 491 m2, huit penthouses de 700 à 800 m2 avec des piscines sur le toit, quatre villas avec des jardins privés et 18 studios à partir de 66 m2. Le projet est un dédale de ruelles piétonnes avec quelques boutiques dans le style de Saifi Village, un quartier qui jouit toujours d’une belle notoriété. Les prix démarrent à 7 250 dollars le m2. Ainsi, un studio de 125 m2 au premier étage est affiché à 906 250 dollars. Livraison, automne 2015.
Situé dans le secteur du Sérail, City Hill surplombe le musée privé Robert Mouawad et ses jardins. Répartis sur cinq étages, les appartements varient de 360 à 720 m2. Le projet qui est dessiné par l’architecte Youssef Haïdar sera livré en septembre 2014. Comme en 2011, les prix de vente commencent à 6 500 dollars le m2.
Les promoteurs des projets Plus Towers et Beb Beirut redoublent d’efforts de marketing et de communication pour convaincre les Beyrouthins que l’entrée sud du centre-ville entre les avenues Béchara el-Khoury et la rue de Damas peut être une adresse résidentielle. Plus Tower 1 et Plus Tower 2 totalisent plus de 27 000 m2 de surfaces résidentielles avec des logements de 185 à 590 m2, mais une majorité de deux chambres à coucher. La grille des prix commence au 2e étage à 5 800 dollars le m2.
Situé sur une parcelle de 1 600 m2 entre la place des Martyrs et l’avenue Fouad Chéhab, Beb Beirut se compose de deux blocs de 14 étages avec 64 logements. Les surfaces des appartements varient principalement de 175 à 310 m2. Il y a aussi quelques unités de 350 à 420 m2. Avec un prix de départ de 6 250 dollars le m2, il faut prévoir environ 1 100 000 dollars pour un logement de deux chambres à coucher de 175 m2. Le projet est développé par MAF Holding et ne sera pas livré avant 2014.