Où acheter en 2012 ?

Comme en 2011, le marché immobilier beyrouthin traverse une période d’accalmie. Cette stabilité s’inscrit dans un contexte sécuritaire local et régional fragile. Il est indéniable que le secteur est directement affecté par le conflit en Syrie et les tensions locales. Dans ce climat, les acheteurs sont moins nombreux et veulent négocier âprement.
Quant aux prix, ils restent stables. Si certains promoteurs ont augmenté ou ont baissé leur grille de prix, la majorité affiche les mêmes tarifs qu’en 2011. Le ralentissement des ventes ne s’est pas encore traduit par des baisses généralisées.
Les prix les plus élevés concernent le front de mer de Aïn el-Mreissé à Ramlet el-Baida. Avoir une vue sur le littoral se paie au prix fort à partir de 7 500 à 8 000 dollars le m2. Ainsi, les appartements se chiffrent en fonction des superficies autour de 4 millions de dollars.
Les quartiers les plus sélects comme le centre-ville, Aïn el-Tiné, Sursock, Furn el-Hayek ou Georges Haimari affichent des prix de départ de 5 000 à 6 000 dollars le m2. Comme en 2011, le centre-ville n’a plus le monopole des tarifs les plus élevés dans la capitale. De plus en plus de promoteurs tant à Ras Beyrouth qu’à Achrafié n’hésitent plus à afficher des grilles de prix supérieures à celles de projets de Wadi Abou Jmil et Mina el-Hosn.
La majorité des projets sélectionnés dans ce dossier annoncent des premiers étages de 3 000 à 4 000 dollars le m2. En fonction des emplacements et des surfaces proposées, cela correspond à des appartements de 600 000 à 1 million de dollars. Les quartiers concernés (Hamra, Clemenceau, Sodeco, Mar Mikhaël, Mar Mitr, Badaro, etc.) proposent de plus en plus de petits appartements. Face à l’augmentation des prix au cours des cinq dernières années, les promoteurs cherchent à préserver la demande avec des logements de 120 à 250 m2. Désormais, les familles dont les budgets sont serrés doivent faire des concessions sur leur bien-être et accepter des surfaces “à l’occidentale”, c’est-à-dire avec des réceptions et des cuisines plus réduites et une salle de bains en moins.
Les bonnes occasions sont encore possibles dans les secteurs dont les prix sont inférieurs à 3 000 dollars le m2. Achrafié compte quelques ruelles qui s’affirment comme des alternatives meilleur marché. Si certains y déplorent leur vétusté et leur côté populaire, les secteurs de Kobayat, Saydé, Chemayteli ou Fassouh font partie des dernières options à moindre coût à Beyrouth.