Commerce en ligne au Liban : ça bouge trop lentement
Introduite au Liban en 2007, présente dans divers centres commerciaux de la capitale et du pays, la compagnie émirienne Grand Cinemas a lancé son service en ligne en 2008. « Grand Cinemas via son distributeur Sélim Ramia & Sons est la première compagnie de cinémas à offrir à ses clients libanais la possibilité d’acheter leurs billets en ligne », affirme Isaac Fahed, du département marketing. Mais le client ne peut pas choisir sa place, attribuée par l’ordinateur, et doit payer une commission Internet de 1 000 livres libanaises, soit 10 % du prix du billet.
« C’est un réel service que nous offrons, justifie Fahed. Le client peut réserver ses billets jusqu’à deux semaines à l’avance. Sans compter que nous devons rémunérer la passerelle de paiement, Audi E-Payment, qui nous impose une charge de plus de 3 %. »
Lors du lancement du service, Grand Cinemas a investi dans une campagne publicitaire majeure, à la radio, dans les restaurants Zaatar W Zeit, via la distribution de prospectus dans les universités, sur le Net, etc. Cette campagne a été fructueuse, puisque aujourd’hui 5 à 10 % de tous les billets vendus le sont sur Internet.
L’entreprise cible surtout les jeunes, grands friands de cinéma. Ses campagnes marketing se font donc essentiellement dans les bars, les plages et via les téléphones mobiles. Et à l’image de ce qui se fait dans divers pays européens, elle a commencé à implanter des kiosques devant ses cinémas pour que les clients puissent acheter des billets sans passer par un opérateur. « Nous en avons installé à l’ABC, affirme Fahed. Et nous en installons un prochainement à Concorde. Mais nous attendons de voir si le marché les apprécie avant d’étendre leur utilisation. »