Un article du Dossier

Le boom des chambres d’hôtes

La maison des Dimitriades jouxte la Réserve naturelle de Jabal Moussa. Ses deux chambres doubles et son loft aménagé dans la soupente, avec vue sur toute la région jusqu’à la mer, devraient ravir les amateurs de tranquillité et de randonnées. La maison est une construction récente, mais ses propriétaires ont essayé de la fondre dans le paysage, en jouant sur des tons neutres et naturels.
Le couple Dimitriades a acheté le terrain en 1996 « pour la somme ridicule de 28 000 dollars ». Mais Murielle, française expatriée depuis 20 ans, et son mari, gréco-libanais, ont fini par investir presque 200 000 dollars pour construire au fur et à mesure cette grande maison, entourée d’un terrain de 2 000 m2.
Au départ, la bâtisse isolée était réservée à leur seul usage, mais elle s’est révélée trop grande pour ce couple et leurs trois enfants. Murielle Dimitriades, pâtissière à Beyrouth, a donc inauguré une maison d’hôte en 2013. Ce gîte leur a apporté en 2014 un revenu complémentaire de 600 à 800 dollars par mois pendant les six mois d’ouverture dont il fait déduire 25 % de charges.
Cette année, Murielle pense gagner beaucoup moins, en raison du contexte géopolitique : « Notre point faible reste la communication. On compte sur le bouche-à-oreille et sur les clients de la Réserve naturelle avec laquelle nous avons signé un accord. »
Les pensionnaires ont accès aux deux salons, à la bibliothèque de 3 000 livres et à la vidéothèque.
Sur la terrasse du jardin, constellé d’arbres fruitiers et d’oliviers, ils peuvent préparer leur barbecue.
Murielle Dimitriades propose cependant de partager le dîner de la famille pour 8 dollars (12 000 livres libanaises par personne). Et pour mieux dormir, elle offre à ses invités des tisanes aux plantes issues de son jardin. 
dans ce Dossier