Un article du Dossier
Le boom des chambres d’hôtes
Hayeté Guesthouse se dissimule au premier étage de l’immeuble Massabni à Achrafié, un bâtiment qui accueille également le restaurant Frida. Construite autour de 1920, cette bâtisse reste marquée par l’architecture du mandat français avec ses trois balcons arrondis et ses colonnades d’origine. Hayeté est l’œuvre de Simone Pengel. Cette jeune Suisse qui travaillait dans la publicité à Moscou est venue s’installer au Liban il y a six ans. Sur un coup de tête (et un gros coup de cœur), la jeune femme de 36 ans décide de louer le premier étage, alors vacant, de cet immeuble un rien vétuste. Elle investit 40 000 dollars pour mener à bien la réhabilitation de l’immense appartement et ouvre cette maison d’hôte citadine fin 2009. Sa “guesthouse” compte aujourd’hui cinq chambres lumineuses, qui entourent toutes le diwan, la pièce centrale où les hôtes de passage peuvent se retrouver et discuter. Le petit déjeuner est servi sur le balcon meublé d’une table de bois. La cuisine n’est pas accessible aux hôtes, mais la propriétaire prévoit d’installer un mini-frigo à disposition des clients.
On devine son influence dans chaque détail de la décoration. Sur l’un des murs de la pièce principale, par exemple, trône un miroir de nacre, acheté en Syrie, un pays où elle se rend régulièrement. Elle a en effet fondé, dans la foulée de son installation à Beyrouth, une société d’import-export, spécialisée dans l’artisanat traditionnel de la région. Sur un autre mur, une photo d’un paysage russe, un autre pays où elle a travaillé.
C’est ce mélange de cultures qui rend le séjour à la maison d’hôte Hayeté aussi surprenant qu’agréable. Souvent absente, Simone Pengel, qui vit toujours entre Beyrouth et la Suisse, emploie un salarié pour assurer l’accueil quotidien des touristes de passage. Mais elle essaie d’être le plus souvent présente auprès de ses hôtes, sachant qu’il n’est pas de meilleur guide, pour faire aimer un pays, qu’un étranger qui l’a précisément choisi pour y vivre.
On devine son influence dans chaque détail de la décoration. Sur l’un des murs de la pièce principale, par exemple, trône un miroir de nacre, acheté en Syrie, un pays où elle se rend régulièrement. Elle a en effet fondé, dans la foulée de son installation à Beyrouth, une société d’import-export, spécialisée dans l’artisanat traditionnel de la région. Sur un autre mur, une photo d’un paysage russe, un autre pays où elle a travaillé.
C’est ce mélange de cultures qui rend le séjour à la maison d’hôte Hayeté aussi surprenant qu’agréable. Souvent absente, Simone Pengel, qui vit toujours entre Beyrouth et la Suisse, emploie un salarié pour assurer l’accueil quotidien des touristes de passage. Mais elle essaie d’être le plus souvent présente auprès de ses hôtes, sachant qu’il n’est pas de meilleur guide, pour faire aimer un pays, qu’un étranger qui l’a précisément choisi pour y vivre.