Un article du Dossier

Le boom des chambres d’hôtes

Vignes et oliviers : vous voilà aux Terrasses d’Abdelli, du côté de Batroun, pas très loin du monastère de Sainte-Rafqa. Le maître des lieux, Nabil Okais, et son fils, Karim, vous reçoivent dans leur propriété de huit hectares où seul le chant des oiseaux risque de troubler votre retraite.
L’idée de cette maison d’hôte champêtre à la sauce libanaise (environ 200 dollars la nuitée en week-end tout de même) est tout simple : « Ici, les “invités” sont des amis. » Ce qui explique que seulement trois chambres soient proposées à la location. Nabil Okais est chirurgien, spécialiste du dos. « Mon métier m’a amené à être en contact avec des gens dont les souffrances physiques reflètent très souvent un mal-être existentiel. Entraînés par la routine de nos vies professionnelles, notre stress, nous oublions de nous questionner sur le vrai sens de nos vies. C’est cela que je veux centraliser aux Terrasses d’Abdelli : un lieu où se reconnecter à soi. »
Au programme, des heures à gambader dans la campagne alentour, à jouer avec des chiens (ou au badmington ou au tir à l’arc dans l’immense aire de jeux)… Bref, à profiter pleinement de ce retour à la terre accéléré. Si cela ne suffit pas, on peut aussi imaginer quelques heures passées en posture “chien, tête en bas”, traduction française (à l’avenant) de la fameuse Downward Facing Dog Position des yogistes impénitents. « Nous accueillons également des groupes de yoga, de taïchi… » Et de terminer par un verre de vin rouge (produit maison) à contempler le soleil couchant. Nabil Okais a investi quelque 2,5 millions pour acheter puis rénover ce petit coin de paradis. « C’est une colline que nous avons rachetée avec son village en ruine. Nous avons réaménagé les terrasses d’oliviers, planté des vignes, fait revivre la ferme et rénové certaines des demeures pour faire de ce lieu un espace de recueillement et de déconnexion. »
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