Un article du Dossier
Start-up : les Libanais à la conquête de New York
Karim Atiyeh est très jeune. Il cache son visage d’enfant derrière de grandes lunettes carrées noires. À 25 ans tous ronds, cet ancien de Jamhour passé par les rangs de Harvard, où il a décroché un master en sciences de l’informatique, veut révolutionner le secteur du commerce en ligne, en automatisant les procédures de demande de remboursement des consommateurs.
Le concept est simple : aux États-Unis, les boutiques en ligne promettent presque toutes à leurs clients de leur rembourser la différence de prix s’ils trouvent moins cher ailleurs ou si le prix du produit qu’ils viennent d’acheter chute dans les quelques jours suivant la date d’achat. Or, les consommateurs prennent rarement le temps de chercher moins cher ailleurs et encore moins de lancer la procédure administrative pour se faire rembourser.
« Amazon (le plus gros commerçant en ligne) change ses prix 2,5 millions de fois par jour, c’est impossible de suivre cela », explique Karim Atiyeh. C’est là qu’intervient l’algorithme qu’il a développé pour Paribus : il compare les prix des articles que le consommateur vient d’acheter et la société se charge même de lancer à sa place la procédure pour réclamer le remboursement. En échange de ses services, Paribus prélève 25 % de commission.
Un mois après son lancement officiel en mai dernier à la conférence TechCrunch Disrupt New York, organisée par le site Internet éponyme de référence sur les nouvelles technologies, Paribus a dépassé les 12 000 utilisateurs. Ils ont été remboursés moyenne de dix dollars par mois sur leurs achats. Mais ce chiffre cache des disparités importantes, entre gros consommateurs qui se font rembourser des centaines de dollars par mois et ceux qui achètent moins.
Pour le moment, Paribus offre ses services pour une vingtaine de sites de e-commerce, qui représentent selon Karim Atiyeh environ 90 % des ventes en ligne américaines, estimées à plus de 300 milliards de dollars en 2014.
La société est financée en fonds propres par le jeune Libanais et son associé, un ancien de Harvard comme lui, qui y ont injecté au total 120 000 dollars. Mais pour poursuivre son développement, Paribus, qui ne compte pas de concurrent pour le moment, aura besoin de nouveaux apports. Les deux amis ont été sélectionnés pour participer cet été au programme d’accélération Y Combinator, basé sur la côte ouest des États-Unis, par lequel sont passées les “unicornes” du moment, AirBnB et Dropbox. «Y Combinator injecte 120 000 dollars, ce qui nous permet de doubler notre capital et financer quelques embauches. Mais surtout ce programme nous pousse à fond pour nous permettre d’atteindre en peu de temps une valorisation d’un million de dollars et nous permet à la fin du programme de pitcher directement des investisseurs de la Valley. « C’est notre plus grand succès à ce jour », affirme Karim Atiyeh dont l’ambition est de « révolutionner le marché non pas en cassant les lois, mais en les suivant à la lettre là où personne ne s’attend à ce qu’on les suive ».
La société lance une application mobile, cet été ; et veut optimiser son algorithme. « Aujourd’hui, nous comparons les prix deux fois par jour, nous voulons augmenter cette fréquence. » Karim Atiyeh veut aussi s’attaquer aux programmes de “cash back” des sociétés de cartes de crédit, qui garantissent les prix d’achat des biens à leurs consommateurs sur le même modèle que les sociétés de retail, mais sur une période de 90 jours au lieu de 7 à 15 d’habitude. « Mais c’est beaucoup plus dur à automatiser parce que leurs systèmes sont encore très archaïques, avec beaucoup de documents papier qu’il faudra scanner. »
Le concept est simple : aux États-Unis, les boutiques en ligne promettent presque toutes à leurs clients de leur rembourser la différence de prix s’ils trouvent moins cher ailleurs ou si le prix du produit qu’ils viennent d’acheter chute dans les quelques jours suivant la date d’achat. Or, les consommateurs prennent rarement le temps de chercher moins cher ailleurs et encore moins de lancer la procédure administrative pour se faire rembourser.
« Amazon (le plus gros commerçant en ligne) change ses prix 2,5 millions de fois par jour, c’est impossible de suivre cela », explique Karim Atiyeh. C’est là qu’intervient l’algorithme qu’il a développé pour Paribus : il compare les prix des articles que le consommateur vient d’acheter et la société se charge même de lancer à sa place la procédure pour réclamer le remboursement. En échange de ses services, Paribus prélève 25 % de commission.
Un mois après son lancement officiel en mai dernier à la conférence TechCrunch Disrupt New York, organisée par le site Internet éponyme de référence sur les nouvelles technologies, Paribus a dépassé les 12 000 utilisateurs. Ils ont été remboursés moyenne de dix dollars par mois sur leurs achats. Mais ce chiffre cache des disparités importantes, entre gros consommateurs qui se font rembourser des centaines de dollars par mois et ceux qui achètent moins.
Pour le moment, Paribus offre ses services pour une vingtaine de sites de e-commerce, qui représentent selon Karim Atiyeh environ 90 % des ventes en ligne américaines, estimées à plus de 300 milliards de dollars en 2014.
La société est financée en fonds propres par le jeune Libanais et son associé, un ancien de Harvard comme lui, qui y ont injecté au total 120 000 dollars. Mais pour poursuivre son développement, Paribus, qui ne compte pas de concurrent pour le moment, aura besoin de nouveaux apports. Les deux amis ont été sélectionnés pour participer cet été au programme d’accélération Y Combinator, basé sur la côte ouest des États-Unis, par lequel sont passées les “unicornes” du moment, AirBnB et Dropbox. «Y Combinator injecte 120 000 dollars, ce qui nous permet de doubler notre capital et financer quelques embauches. Mais surtout ce programme nous pousse à fond pour nous permettre d’atteindre en peu de temps une valorisation d’un million de dollars et nous permet à la fin du programme de pitcher directement des investisseurs de la Valley. « C’est notre plus grand succès à ce jour », affirme Karim Atiyeh dont l’ambition est de « révolutionner le marché non pas en cassant les lois, mais en les suivant à la lettre là où personne ne s’attend à ce qu’on les suive ».
La société lance une application mobile, cet été ; et veut optimiser son algorithme. « Aujourd’hui, nous comparons les prix deux fois par jour, nous voulons augmenter cette fréquence. » Karim Atiyeh veut aussi s’attaquer aux programmes de “cash back” des sociétés de cartes de crédit, qui garantissent les prix d’achat des biens à leurs consommateurs sur le même modèle que les sociétés de retail, mais sur une période de 90 jours au lieu de 7 à 15 d’habitude. « Mais c’est beaucoup plus dur à automatiser parce que leurs systèmes sont encore très archaïques, avec beaucoup de documents papier qu’il faudra scanner. »