Un article du Dossier
Start-up : les Libanais à la conquête de New York
Après avoir vendu ses parts en 2013 dans l’application de paiement mobile Pin-Pay, son fondateur Danny Abla se lance dans une nouvelle aventure : encourager les boutiques de quartier américaines à devenir des commerces en ligne à travers sa nouvelle société Shoop.
Diplômé d’architecture à l’Université américaine de Beyrouth et détenteur d’un MBA spécialisé en technologie et finance de l’université de Californie, l’entrepreneur libanais a effectué son premier séjour à New York en 2002-2003 en tant que trader. Et c’est là qu’il veut tester son nouveau concept tout en partageant son temps avec Dubaï où réside sa famille. « Si nous conquérons New York, les autres villes suivront. » L’objectif à trois ans est de servir 100 000 magasins dans les grandes villes américaines, puis européennes. « Là où le tissu urbain est dense. »
Shoop a été créée en 2013, en partenariat avec Henry Asseili, l’entrepreneur et investisseur libanais qui vient de lancer le fonds Leap. Chacun a investi 200 000 dollars. Ils parient sur le fait que les consommateurs cherchent d’abord un produit en ligne, mais que s’ils apprennent grâce à l’application Shoop sa disponibilité dans leur quartier, ils feront le choix de se déplacer pour l’acheter et éviter ainsi les délais de livraison. « Les études montrent que le taux de conversion – la probabilité qu’un client potentiel passe à l’acte d’achat, NDLR – est de 2 à 5 % en ligne, alors qu’il est de 25 à 40 % hors ligne. Et si le consommateur a recherché son produit en ligne avant de se rendre dans la boutique, alors le taux de conversion monte à 80 %. »
Encore en période de test bêta, Shoop revendique déjà plus de 200 clients, dans la mode, les meubles, la chaussure, la joaillerie, etc. « Nous offrons à chacun d’eux un véritable mécanisme de gestion des stocks. Beaucoup utilisent encore Excel. » Shoop se rémunère en prélevant une commission de 10 % ainsi qu’un paiement mensuel de 99 dollars. « Le chiffre d’affaires annuel moyen de ces petits commerçants est de 300 à 400 000 dollars. Il devrait augmenter de 15 à 20 % grâce à notre service. » C’est le principal argument de Danny Abla pour convaincre les marchands. Lorsqu’il commercialisait Pin-Pay, il avait été confronté à leur réticence à adopter les nouvelles technologies : « Ils s’étonnaient de recevoir des propositions de solutions, alors qu’ils ne voyaient pas de problème, leur système traditionnel fonctionnant bien. En revanche, ils craignaient tous la concurrence des commerces en ligne. Mon idée est donc de leur fournir les moyens de se développer sur Internet. » Shoop prévoit de lancer officiellement son application, gratuite pour les consommateurs, en novembre de cette année.
Aux États-Unis, le commerce au détail représente un marché de plus de 4 000 milliards de dollars par an, dont plus de 300 milliards pour les ventes en ligne.
Diplômé d’architecture à l’Université américaine de Beyrouth et détenteur d’un MBA spécialisé en technologie et finance de l’université de Californie, l’entrepreneur libanais a effectué son premier séjour à New York en 2002-2003 en tant que trader. Et c’est là qu’il veut tester son nouveau concept tout en partageant son temps avec Dubaï où réside sa famille. « Si nous conquérons New York, les autres villes suivront. » L’objectif à trois ans est de servir 100 000 magasins dans les grandes villes américaines, puis européennes. « Là où le tissu urbain est dense. »
Shoop a été créée en 2013, en partenariat avec Henry Asseili, l’entrepreneur et investisseur libanais qui vient de lancer le fonds Leap. Chacun a investi 200 000 dollars. Ils parient sur le fait que les consommateurs cherchent d’abord un produit en ligne, mais que s’ils apprennent grâce à l’application Shoop sa disponibilité dans leur quartier, ils feront le choix de se déplacer pour l’acheter et éviter ainsi les délais de livraison. « Les études montrent que le taux de conversion – la probabilité qu’un client potentiel passe à l’acte d’achat, NDLR – est de 2 à 5 % en ligne, alors qu’il est de 25 à 40 % hors ligne. Et si le consommateur a recherché son produit en ligne avant de se rendre dans la boutique, alors le taux de conversion monte à 80 %. »
Encore en période de test bêta, Shoop revendique déjà plus de 200 clients, dans la mode, les meubles, la chaussure, la joaillerie, etc. « Nous offrons à chacun d’eux un véritable mécanisme de gestion des stocks. Beaucoup utilisent encore Excel. » Shoop se rémunère en prélevant une commission de 10 % ainsi qu’un paiement mensuel de 99 dollars. « Le chiffre d’affaires annuel moyen de ces petits commerçants est de 300 à 400 000 dollars. Il devrait augmenter de 15 à 20 % grâce à notre service. » C’est le principal argument de Danny Abla pour convaincre les marchands. Lorsqu’il commercialisait Pin-Pay, il avait été confronté à leur réticence à adopter les nouvelles technologies : « Ils s’étonnaient de recevoir des propositions de solutions, alors qu’ils ne voyaient pas de problème, leur système traditionnel fonctionnant bien. En revanche, ils craignaient tous la concurrence des commerces en ligne. Mon idée est donc de leur fournir les moyens de se développer sur Internet. » Shoop prévoit de lancer officiellement son application, gratuite pour les consommateurs, en novembre de cette année.
Aux États-Unis, le commerce au détail représente un marché de plus de 4 000 milliards de dollars par an, dont plus de 300 milliards pour les ventes en ligne.