Les hôtels font de la résistance
À la tête de la société CampbellGray Hotels, créateur de One Aldwych à Londres, et de Carlisle Bay à Antigua, il a créé Le Gray il y a deux ans au Liban.
Pourquoi avez-vous décidé de vous installer à Beyrouth ?
Je suis venu pour la première fois au Liban il y a 16 ans. En y revenant j’ai été fasciné et séduit par la capacité de transformation des Libanais et par l’énergie de la ville. La famille Abchee (propriétaire du Grand Hôtel de Ehden), qui connaissait l’hôtel One Aldwych que je gérais à Londres, a fait appel à moi pour développer un projet au centre-ville de Beyrouth sur un terrain lui appartenant. La marque Le Gray a vu le jour au Liban avec cet hôtel. Nous avons ouvert en novembre 2009 et aujourd’hui je passe le plus clair de mon temps ici.
Quel est votre rôle dans l’hôtel ?
La société CampbellGray Hotels que j’ai fondée et que je dirige a signé un accord de gestion avec la compagnie Serene Real Estate SAL, détenue par la famille Abchee et propriétaire de l’hôtel à 100 %. Aujourd’hui, je suis opérateur et gérant des lieux, et en quelque sorte le porte-drapeau de cet hôtel qui porte mon nom.
Quel bilan faites-vous aujourd’hui ?
Je suis très satisfait, le succès est au-delà de mes espérances. Nous enregistrons un taux d’occupation élevé et en haute saison nous affichons souvent complet. Lorsque nous avons ouvert, nos clients étaient principalement des ressortissants de la région. Aujourd’hui, nous accueillons de plus en plus d’Européens, qui représentent 30 % de notre clientèle. Ce sont surtout des particuliers curieux du pays et de la culture. Nous avons réussi à nous imposer comme une adresse incontournable de la capitale.
Quels sont les projets de développement du Gray ?
Nous souhaitons développer 16 nouvelles chambres, un restaurant, des salles de réunion et une salle de projection privée. Nous avons conclu un partenariat avec Zuma, le célèbre restaurant asiatique basé à Londres, qui devrait se concrétiser en 2012. Nous travaillons également sur le développement d’un boutique-hôtel en bord de mer à Damour, qui s’appellerait Port d’Amour.
Avez-vous des projets personnels ?
Je suis sollicité pour développer la marque Le Gray dans la région, notamment à Oman et Bahreïn, mais la situation politique incertaine nous force à attendre. Je pense aussi, pourquoi pas, à explorer l’Amérique latine.